«La France a tué mon mari» : l'émotion et la colère de la veuve du gendarme tué à Mougins

La veuve d'Éric Comyn, le gendarme tué par un chauffard lundi soir à Mougins (Alpes-Maritimes), a exprimé sa colère et son émotion ce mercredi matin, lors d'une cérémonie devant la mairie de Mandelieu-la-Napoule.
«La France a tué mon mari» : l'émotion et la colère de la veuve du gendarme tué à Mougins
Harmonie Comyn s'est exprimée ce mercredi matin devant la mairie de Mandelieu-la-Napoule. (capture écran / LCI)
Par La Rédaction
Le mercredi 28 août 2024 à 11:35 - MAJ mercredi 28 août 2024 à 12:13

Harmonie Comyn, la veuve d'Éric Comyn, le gendarme qui a été mortellement percuté par un chauffard à Mougins (Alpes-Maritimes) ce lundi soir, s'est exprimée ce mercredi matin lors d'une cérémonie devant la mairie de Mandelieu-la-Napoule. "La France a tué mon mari", a répété Harmonie Comyn. "Je remercie ma tendre France d'avoir tué mon époux. (...) La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme, son excès de tolérance".

"Pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute liberté ? Combien de morts avant que ces assassins soient vraiment punis ?", a-t-elle lancé. "1981 n'aurait jamais dû exister", a également estimé Harmonie Comyn, faisant référence à l'abolition de la peine de mort.

"Quelle est la suite pour ce meurtrier ?", a poursuivi Harmonie Comyn. "Déferrement immédiat en attente de jugement, trois repas chauds par jour, aides sociales dans les geôles. Puis il y aura une réduction de la peine, la remise en liberté, puis il recommence".

Déjà condamné dix fois

Dans un communiqué ce mardi à la mi-journée, le parquet de Grasse précise que le chauffard de 39 ans, un ressortissant du du Cap-Vert en situation régulière, "est défavorablement connu des services de police et de justice. Son casier judiciaire fait mention de 10 condamnations, principalement pour des atteintes aux personnes et des infractions à la circulation routière". L'homme était alcoolisé au moment de son interpellation. Déjà connu pour refus d'obtempérer, le mis en cause dont la garde à vue a été prolongée ce mardi, disposait de 9 points sur 12 sur son permis de conduire, qui était donc en règle.

Éric Comyn a été mortellement percuté par ce chauffard au volant d'une BMW, refusant d'obtempérer, à Mougins vers 20h40 lundi soir, à la sortie de l'autoroute A8, comme l'a révélé Actu17. L'adjudant Eric Comyn était "engagé depuis plus de 30 ans comme sous-officier au sein de la gendarmerie et servait au peloton motorisé de Mandelieu-la-Napoule depuis 2007", a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué lundi en fin de soirée.

Une enquête a été ouverte pour "meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique". Les investigations ont été confiées à brigade de recherches de Cannes et la section de recherches de Marseille, a précisé le parquet de Grasse.