Le gouvernement «prêt à aller jusqu’à l’autonomie» de la Corse affirme Gérald Darmanin

"Il ne peut pas y avoir de dialogue sincère en démocratie sous la pression des bombes agricoles", a prévenu le ministre.
Le gouvernement «prêt à aller jusqu’à l’autonomie» de la Corse affirme Gérald Darmanin
Gérald Darmanin à Marseille le 31 janvier 2022. (Obatala-photography / Shutterstock)
Par Actu17
Le mardi 15 mars 2022 à 23:13

A la veille de son déplacement en Corse pour 48 heures, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a donné une interview à Corse-Matin, dans laquelle il annonce qu'il va lancer une "discussion sans précédent autour de la question institutionnelle". Un processus qui sera "logiquement engagé pendant le second mandat du président de la République", souligne-t-il, ajoutant que le gouvernement est "prêt à aller jusqu'à l'autonomie". "Après, la question est de savoir ce qu'est cette autonomie. Il faut qu'on en discute", ajoute le locataire de la place Beauvau.

Gérald Darmanin appelle également au calme après les violentes émeutes qui ont fait des dizaines de blessés, notamment dans les rangs des forces de l'ordre, visées par des centaines de cocktails Molotov et par des engins explosifs improvisés, ce dimanche à Bastia. Le dernier bilan donné par le procureur de la République, Arnaud Viornery, fait état de 102 blessés, dont 77 membres de forces de l'ordre. "Il ne peut pas y avoir de dialogue sincère en démocratie sous la pression des bombes agricoles et la présence, ou l'omniprésence, des forces de l'ordre", a prévenu le ministre.

Une «responsabilité» de l'État dans l'agression d'Yvan Colonna

Concernant la violente agression d'Yvan Colonna, toujours dans un état grave ce mardi, Gérald Darmanin reconnaît également une "responsabilité" de l'État : "Il y a une responsabilité de l'État en tant que protecteur des personnes qui sont sous sa responsabilité, en l'occurrence des prisonniers".

Le ministre promet "la vérité" sur ce qui est arrivé au militant indépendantiste, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac en 1998.