Le lundi 17 mai 2021 à 14:06
Quelques jours après les deux tribunes de militaires anonymes, ce sont une centaine d'anciens policiers qui ont pris la parole dans une lettre ouverte publiée en ligne. Signée par d’anciens commissaires, officiers et gardiens de la paix, elle avait récolté près de 42 000 signatures ce lundi, en début d'après-midi. Les signataires évoquent la situation de la France en matière d'insécurité, qu'ils qualifient de "gravissime".
Dans cette tribune adressée au président de la République Emmanuel Macron, aux membres du gouvernement et aux parlementaires, les anciens fonctionnaires leur demandent de « tout mettre en œuvre pour mettre fin à la situation gravissime que traverse la France en matière de sécurité et de tranquillité publique », réclamant la mise en place d’une réponse pénale « adaptée, de telle manière que les condamnations soient réellement exécutées à la hauteur des faits commis ».
En outre, les signataires refusent que « les forces armées » se substituent à la police, afin « d’éviter une guerre civile ».
Une initiative qui "fragilise" l'institution policière selon le DGPN
Le directeur général de la police nationale (DGPN) Frédéric Veaux a répondu à ces anciens policiers dans une lettre révélée par Europe 1. Il indique notamment que leur statut de retraités de la police ne les « exonère pas de l’obligation de réserve qui s’impose à tous dans l’expression publique », incitant ces derniers à prendre connaissance des dernières mesures gouvernementales, qu'il qualifie "d’avancées importantes tant en terme de protection des policiers que d’équipements".
Frédéric Veaux estime que cette initiative, "quelle que soit la motivation" de ces anciens policiers, "fragilise notre institution plus qu’elle ne la renforce". Selon lui, "la police nationale a plus que jamais besoin de confiance en elle, d’unité et de cohésion dans ses rangs, sans esprit partisan".