Confinement : L'IGPN saisie après l'interpellation d'un homme à La Penne-sur-Huveaune

L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie après l'interpellation d'un homme de 33 ans à La Penne-sur-Huveaune, près d'Aubagne (Bouches-du-Rhône), ce lundi après-midi.
Confinement : L'IGPN saisie après l'interpellation d'un homme à La Penne-sur-Huveaune
Une enquête de l'IGPN a été ouverte après l'interpellation d'un homme à La Penne-sur-Huveaune. (captures écran vidéo)
Par Actu17
Le mercredi 1 avril 2020 à 22:30

Une patrouille de police a procédé au contrôle d'un automobiliste à La Penne-sur-Huveaune vers 15h45 ce lundi. La situation a dégénéré et le conducteur a été interpellé avant d'être placé en garde à vue.

Deux vidéos amateurs montrant une partie de l'intervention des policiers ont été diffusées sur les réseaux sociaux. Sur la première séquence d'une durée de 39 secondes, on aperçoit la Peugeot 208 du conducteur qui est visé par ce contrôle routier. Ce dernier sort de son véhicule puis refuse de retourner s'asseoir au volant lorsque les policiers lui demandent.

Les fonctionnaires tentent ensuite de le contraindre physiquement à aller se rasseoir au volant, alors qu'il se trouve sur la chaussée. L'homme s’agrippe au policier face à lui et refuse d'obtempérer. Des coups sont échangés tandis que la passagère du véhicule s'approche.

Sur les images de la vidéo suivante d'une durée de 21 secondes, le chauffeur est interpellé, placé face au sol. Les policiers procèdent à son menottage. L'homme a été placé en garde à vue.

L'homme reconnait "un comportement déplacé"

Durant son audition, le mis en cause âgé de 33 ans a reconnu avoir eu un "comportement déplacé" indique le procureur de la République de Marseille Dominique Laurens, interrogé par 20 minutes. "Il aurait insulté et craché sur les policiers", a ajouté le magistrat.

Le trentenaire a quant à lui expliqué qu'il était sorti avec sa passagère pour aller faire des courses. Lors du contrôle, l'homme n'aurait présenté qu'une seule attestation dérogatoire de déplacement alors qu'il est nécessaire d'en avoir une par personne, ce qui aurait conduit à une verbalisation.

Plusieurs accusations

Selon une source policière, les forces de l'ordre accusent de leur côté le conducteur d'avoir arraché sa pièce d'identité des mains de l'un des fonctionnaires, de s'être énervé et d'avoir porté un coup de poing à l'un des agents. Lors de son interpellation, l'homme aurait craché au visage d'un policier, affirmant qu'il était contaminé par le coronavirus. En outre, il aurait menacé de mort l'un des policiers.

La garde à vue du trentenaire a été levée ce mardi et l'homme a été remis en liberté. Le dossier a été transmis au parquet qui va désormais attendre les conclusions de l'IGPN.