Le mercredi 19 juin 2024 à 00:53
Deux adolescents de 13 ans ont été mis en examen puis placés en détention provisoire ce mardi. Ils sont soupçonnés d'avoir violemment agressé et violé une petite fille de 12 ans à Courbevoie (Hauts-de-Seine), en raison de la religion juive de cette dernière. Les deux suspects ont été mis en examen des chefs de "viol en réunion", "menaces de mort", "injures et violences antisémites", a indiqué le parquet de Nanterre.
Un troisième adolescent, âgé de 12 ans, a été placé sous le statut de témoin assisté du chef de "viol" et a été mis en examen pour les autres infractions. Il fait quant à lui l'objet d'une mesure éducative judiciaire provisoire (MEJP) et ne pouvait pas être placé en détention provisoire, puisqu'il a moins de 13 ans.
La petite fille et ses parents se sont présentés au commissariat de Courbevoie le week-end dernier pour déposer plainte. La victime a confié qu'elle se trouvait au niveau du square Henri-Regnault, avec un ami, lorsqu'elle a été entraînée de force dans un hangar désaffecté par trois mineurs, dont son ex-petit ami, avant d'être frappée, insultée en raison de sa religion, menacée de mort, et violée. Elle a subi des pénétrations et s'est vu imposer une fellation, indique une source proche de l'affaire.
Ils seraient passés aux aveux
Les enquêteurs du groupe mineurs de la sûreté territoriale des Hauts-de-Seine (ST 92), chargés de l'enquête, ont interrogé l'ami de la victime et ont exploité les images de vidéoprotections. Ils ont alors rapidement identifié les trois auteurs présumés, domiciliés à Rueil-Malmaison, qui ont été interpellés ce lundi. Ces derniers ont été placés en garde à vue, à l'exception de celui âgé de 12 ans qui a été placé en retenue, l'âge minimum pour faire l'objet d'un placement en garde à vue étant de 13 ans. Durant leurs auditions, les mis en cause auraient reconnu les faits. L'ancien petit-ami de la victime aurait expliqué avoir agi car cette dernière lui avait caché qu'elle était de confession juive. Les enquêteurs auraient par ailleurs découvert des images antisémites dans son téléphone.
Le parquet a précisé plus tôt dans la journée qu'une information judiciaire a été ouverte "des chefs de viol aggravé, d’agression sexuelle aggravée, de tentative d’extorsion, d’atteinte à l’intimité de la vie privée, de menace de mort, de violences et d’injures, ces deux dernières infractions étant aggravées par leur commission à raison l’appartenance de la victime à une religion".