Le mardi 13 juin 2023 à 10:14
L'enquête sur l'agression du petit Kenzo, 8 ans, qui souffre d'un cancer au cerveau, et de sa famille, au stade François-Coty le 3 juin dernier, vient de connaître un nouveau tournant. Deux jeunes hommes âgés de 20 ans se sont présentés d'eux-mêmes à la police ce le lundi 12 juin, dans l'après-midi, pour "rétablir la vérité", selon leurs propos. Ils ont été placés en garde à vue comme l'a révélé Corse Matin.
Le petit Kenzo, un grand fan de l'OM, avait été invité au match AC Ajaccio - Marseille dans le but de réaliser son rêve de rencontrer les joueurs du club. Alors qu'il se trouvait dans une loge du stade avec son père et son frère, des individus ont fait irruption, et aurait frappé le père avant de partir avec son maillot de l'OM, d'après les premiers éléments.
L'un des suspects est déjà connu de la justice et a récemment été placé sous contrôle judiciaire dans le cadre d'une autre affaire. Le procureur de la République d'Ajaccio, Nicolas Septe, a indiqué dans un communiqué que les deux suspects "nient avoir exercé des violences physiques" envers Kenzo et son père. Ces déclarations devront toutefois être confrontées aux éléments de l'enquête en cours. Les gardes à vue des deux suspects, qui ont débuté à 14h20, peuvent durer jusqu'à 48 heures.
Kenzo «est tombé, il a tapé le côté de son visage sur la barre du siège»
La mère de Kenzo, Amandine, a raconté ce qui s'est passé, à l'AFP : Kenzo "est tombé, il a tapé le côté de son visage sur la barre du siège et du balcon. Et mon mari était juste derrière". Elle ajoute que les agresseurs ont exigé le maillot du père, en lui assénant deux coups de poing à la tête. L'affaire, qui a suscité une vive émotion en France, a même atteint l’Élysée. Le président Emmanuel Macron a appelé à des sanctions "claires et fortes". Par ailleurs, la Ligue de Football Professionnel (LFP) et l'AC Ajaccio ont déposé plainte.
Toutefois, le président du club, Alain Orsoni, après avoir visionné les images de vidéosurveillance, a déclaré que "la gravité des agissements de certains supporters ajacciens, au demeurant répréhensibles, avait été très nettement exagérée". Le parquet d'Ajaccio poursuit son enquête pour "violences en réunion" afin de faire la lumière sur ces événements tragiques. D'autres protagonistes sont encore recherchés pour s'expliquer sur les faits.