Le dimanche 15 janvier 2023 à 14:50
L'homme soupçonné d'avoir blessé avec un crochet métallique six personnes, dont l'une grièvement, mercredi matin en gare du Nord devrait être présenté dimanche à un juge d'instruction en vue de sa probable mise en examen, selon le parquet de Paris, sollicité par l'AFP.
Grièvement blessé par balles par des policiers lors de son interpellation, il avait été hospitalisé. Sa garde à vue avait dû être levée en raison de son état de santé, puis elle a repris samedi et a été levée dimanche en fin de matinée. Une information judiciaire pour tentative d'assassinat devrait être ouverte, selon le parquet qui va demander le placement en détention provisoire du suspect.
L'identité de ce dernier n'est pas encore établie précisément. Sa présentation au juge d'instruction puis au juge des libertés et de la détention (JLD) devrait se dérouler à l'hôpital.
Les faits se sont déroulés mercredi matin, vers 06h45 en gare du Nord. Dans un communiqué publié mercredi, la procureure de Paris Laure Beccuau avait indiqué que cet homme s'était "soudainement mis, sans raison apparente à ce stade, à frapper une première victime avec son arme, victime à laquelle il a asséné une vingtaine de coups" avec un "crochet métallique".
Six blessés
Au total, six personnes ont été blessées : deux hommes de 41 ans et 36 ans, un policier de 46 ans affecté à la Police aux frontières (PAF) de la gare du Nord et trois femmes de 40, 47, et 53 ans.
Lors de son interpellation, il a été touché deux fois au thorax et une fois au bras après qu'un policier de la PAF, en uniforme et en service, et un autre de la brigade des réseaux franciliens (BRF), en civil et hors service, qui se trouvaient sur les lieux au moment des faits ont ouvert le feu.
Il est "enregistré sous plusieurs identités dans le fichier automatisé des empreintes digitales alimenté par ses déclarations au cours de précédentes procédures dont il a fait l'objet", avait indiqué Mme Beccuau mercredi, précisant qu'il "pourrait" être né en Algérie ou en Libye. Une source policière a pour sa part affirmé qu'il s'agissait d'un Libyen né en 2000 sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), qui ne pouvait être mise en œuvre en raison de l'instabilité qui règne en Libye.