Disparition d'Émile : l'information judiciaire élargie à des faits d'«enlèvement et séquestration»

La disparition du petit Émile, âgé de deux ans et demi, dans le hameau du Haut-Vernet, a vu son cadre juridique évoluer. Initialement traitée comme une disparition inquiétante, l'enquête est désormais requalifiée en affaire criminelle suite à une directive du procureur de la République d’Aix-en-Provence.
Disparition d'Émile : l'information judiciaire élargie à des faits d'«enlèvement et séquestration»
Émile a disparu le 8 juillet 2023, dans l'après-midi. (DR)
Par Actu17
Le lundi 21 août 2023 à 19:35

La disparition du jeune Émile, âgé de seulement deux ans et demi, reste un mystère. Le petit garçon, qui séjournait chez ses grands-parents maternels dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), a disparu le 8 juillet dernier, date à laquelle il aurait échappé à leur surveillance.

Dans cette affaire, c'est d'abord une enquête de flagrance qui a été ouverte le 9 juillet, au lendemain de la disparition de l'enfant. La procédure avait ensuite évolué en une enquête préliminaire. Enfin, le 18 juillet, une information judiciaire a été ouverte pour "recherche des causes de la disparition".

Le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, a rédigé un réquisitoire supplétif le 28 juillet, rapporte Le Parisien. Cette nouvelle directive requalifie l'information judiciaire pour y inclure des faits "d'enlèvement, arrestation, détention, et séquestration arbitraires sur mineur de quinze ans", faisant ainsi de cette disparition une affaire criminelle.

Pour faciliter les investigations

Jean-Luc Blachon a tenu à préciser que ce changement de cadre juridique n'était pas le résultat d'une avancée spécifique dans l'enquête. Le but est de donner aux enquêteurs et aux magistrats instructeurs davantage d'outils et de possibilités pour leurs investigations. "Il permet simplement aux magistrats instructeurs et aux services d’enquête de réaliser des actes d’enquête que ne permettait pas le cadre initial", a souligné le magistrat. Les gendarmes de la section de recherches de Marseille sont en charge de cette enquête.

Après cette disparition inquiétante, une cellule nationale d'enquête a été établie. Aucune hypothèse n'est actuellement privilégiée, que ce soit un accident ou un acte criminel. Les parents d'Émile, quant à eux, se sont constitués parties civiles début août, leur donnant ainsi le droit d'accéder au dossier.