Le jeudi 3 août 2023 à 12:56
C'est un hameau qui porte les stigmates d'une tragédie passée. Au Boulard, dans les Alpes-de-Haute-Provence, une bâtisse recouverte d'une bâche verte résiste encore à l'épreuve du temps, ses pierres à moitié calcinées entourées de panneaux "chantier interdit au public". C'est ici qu'il y a quatre ans, une maison familiale ainsi que deux demeures voisines, toutes des résidences secondaires, ont été englouties par les flammes lors d'un incendie criminel qui n'a jamais été résolu, rapporte Le Parisien.
C'est aussi dans cette maison que la famille du petit Émile passait ses vacances d'été, avant de déménager au Haut-Vernet, situé à 12 km de là. C'est dans cette nouvelle demeure que le garçonnet de deux ans et demi a disparu le samedi 8 juillet dernier dans des circonstances toujours mystérieuses.
Dans le hameau, plusieurs indices laissés parmi les ruines de l'incendie de 2019 ont rapidement confirmé son origine volontaire. Mais quatre ans plus tard, l'identité du ou des auteurs reste inconnue.
La piste politique ?
La communauté du Boulard a une histoire particulière. Fondée en 1967 par une bande de jeunes dont faisait partie l'arrière-grand-père maternel d'Émile, elle entretenait des liens avec le Royaume de Patagonie, une principauté mythique fondée au XIXe siècle par un Français en Amérique du Sud et popularisée dans les années 1970 par l'écrivain Jean Raspail, détaille Le Parisien. Pour certains membres de la communauté, l'incendie de 2019 aurait des origines politiques.
La famille d'Émile est toujours membre de la société civile immobilière (SCI) du hameau. Avec la disparition toujours non résolue du jeune garçon, l'incendie criminel de 2019 refait surface dans tous les esprits. Une source judiciaire a confirmé à nos confrères que cette piste, bien que non privilégiée, n'est pas exclue par les enquêteurs. Certaines personnes proches de la famille voient un lien entre les deux événements. Depuis l'incendie, seulement l'un des trois bâtiments a été reconstruit.