Le lundi 1 avril 2024 à 14:15
Neuf mois après la disparition du petit Émile, des ossements du petit garçon ont été découverts par une randonneuse à environ un kilomètre du hameau du Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), où il avait disparu mystérieusement le 8 juillet dernier. Cette femme aurait récupéré le crâne de l'enfant et l'aurait ensuite ramené à la gendarmerie, selon une source proche du dossier.
Depuis cette macabre découverte qui va permettre aux enquêteurs de la gendarmerie d'en savoir plus sur les circonstances du drame, les habitants sont à la fois sous le choc et dubitatifs. "Maintenant, c’est sûr que c’est fini. C’est terrible. On se demande ce qu’il s’est passé. Pourquoi ne le retrouve-t-on que maintenant ?", s'interroge Fabienne, une riveraine, auprès du Parisien. Pour Gilles, un autre habitant du Haut-Vernet questionné par nos confrères dimanche, quelque chose ne colle pas : "Ce n’est pas possible que quelqu’un ne l’ait pas vu avant. (...) Moi, je dis que le petit est décédé et qu’on est allé le cacher là-bas beaucoup plus tard. Il va falloir qu’on retrouve le coupable".
«Il y a de gens qui passent régulièrement sur le chemin à côté»
Le maire du Vernet, François Balique, a également fait part de ses interrogations suite à la découverte de ses ossements à cet endroit. "Cette découverte d’Émile, c’est une nouvelle épreuve pour tout le monde. Les gens souffrent vraiment de cette histoire, ici", a confié l'édile, au Parisien. "Je ne peux m’empêcher de croire qu’un adulte est impliqué dans cette affaire. Émile ne serait jamais allé seul là où on l’a retrouvé. Il y a de gens qui passent régulièrement sur le chemin à côté, j’y suis passé la semaine dernière. Les bénévoles y sont passés, j’en suis sûr. J’étais là pendant les battues. Et les gendarmes n’ont pas pu le manquer avec les chiens…".
Ce lundi matin lors d'un point presse, le colonel Pierre-Yves Bardy, commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence, a annoncé qu'un "vaste dispositif" avait été mis en place. "L'objectif est de permettre aux enquêteurs de travailler dans les meilleures conditions possibles. Un dispositif de contrôle de zone a été mis en place pour éviter que les randonneurs ne puissent venir polluer le site de recherches", a-t-il détaillé. En outre, des chiens "spécialisés dans la recherche de restes humains" ont été envoyés dans la zone où les premiers ossements ont été découverts, pour tenter de trouver "toutes traces ou indices". Pierre-Yves Bardy a aussi précisé que l’enquête prendrait "le temps nécessaire", et que "tant que les enquêteurs auront besoin de travailler dans un environnement sécurisé, la zone sera interdite".
Dans le même temps, les experts de l'IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale) située à Pontoise (Val-d'Oise) poursuivent "les analyses criminalistiques sur les ossements", a souligné le parquet d'Aix-en-Provence dans son communiqué dimanche matin.