Enfant de 5 ans blessé par balles près de Rennes : le garçon opéré deux fois, ce que l'on sait du drame

Un petit garçon de cinq ans a été grièvement blessé par balles à la tête par des tirs visant le véhicule de son père, dimanche à Pacé (Ille-et-Vilaine). La piste d'un acte sur fond de trafic de stupéfiants dans le quartier Maurepas à Rennes est privilégiée.
Enfant de 5 ans blessé par balles près de Rennes : le garçon opéré deux fois, ce que l'on sait du drame
Illustration. (PQR/Maxppp)
Par Actu17
Le lundi 28 octobre 2024 à 20:20

Deux jours après des tirs visant la voiture conduite par un homme de 29 ans à Pacé, près de Rennes (Ille-et-Vilaine), qui ont grièvement blessé son fils de 5 ans à la tête, le procureur de la République, Frédéric Teillet, a donné de nouveaux éléments concernant cette enquête, dans un communiqué, ce lundi soir. Le petit garçon, blessé de deux balles au crâne, a été "opéré dimanche, puis de nouveau lundi matin, son état semble stabilisé mais le pronostic vital reste toujours engagé", précise le parquet.

"Les premières investigations confirment que le père du jeune homme, qui demeure Rennes, alerté qu’un groupe d’hommes était à sa recherche, a souhaité le mettre à l’abri chez la mère de l’enfant, et s’y cacher également", indique le magistrat. "Quittant son domicile, il s’est aperçu qu’un véhicule dont les occupants étaient cagoulés, le suivait. Bien qu’il ait essayé de les semer, au moins l’un d’eux a ouvert le feu à plusieurs reprises sur son véhicule, touchant l’enfant à deux reprises à la tête".

Le procureur précise avoir ouvert une enquête du chef de "tentative d’homicide en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime". Le père de 29 ans est déjà connu des services de police, selon une source proche du dossier.

La JIRS de Rennes chargée de l'enquête

"L’enquête ayant permis d’établir les liens, jusqu’à présent supposés, avec le trafic de stupéfiants du quartier de Maurepas, à Rennes, le parquet de Rennes a décidé d’affecter ce dossier à sa section en charge de la criminalité organisée (JIRS) et d’adjoindre aux services spécialisés de la gendarmerie déjà saisis (section et brigade des recherches) ceux de la DCOS de la police nationale de Rennes, ainsi que l’antenne de Rennes de l’OFAST, office spécialisé dans le trafic de stupéfiants, l’ensemble de ces services travaillant désormais en co-saisine sous l’autorité de la JIRS de Rennes", poursuit la même source.

Samedi matin, quelques heures avant le drame, de multiples coups de feu avaient été tirés dans le quartier Maurepas. "Des tirs en rafale ont été entendus dans le quartier. Un groupe de personnes cagoulées dont l'une était armée d'un fusil", avait confirmé le procureur de la République adjoint, Jean-Marie Blin. Un important dispositif de police avait alors été déployé, avec notamment les policiers de l'antenne du RAID de Rennes, ont entraîné "une vingtaine d'interpellations qui n'ont donné lieu qu'à des contrôles d'identité, à l'exception d'une personne placée en garde à vue", a souligné le magistrat.

«La guerre que nous devons mener doit être totale»

"Cette nuit, un enfant de 5 ans a reçu une balle dans la tête dans une fusillade liée au trafic de drogue à Maurepas près de Rennes, 5 ans...", a réagi le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, sur X, dimanche soir. "La gangrène du narcotrafic est en train de pourrir des quartiers entiers, partout sur le territoire. La guerre que nous devons mener doit être totale", a ajouté le successeur de Gérald Darmanin, précisant qu'il a "demandé l'envoi de la CRS 82 pour protéger les habitants des narcoracailles qui contrôlent ce quartier".