Fillette de 11 ans tuée par balle dans le Finistère : le suspect mis en examen pour «assassinat»

Une petite fille de 11 ans a été tuée par balle ce samedi soir, alors qu'elle se trouvait dans le jardin de la maison familiale avec ses proches, à Plonevez-du-Faou (Finistère). Son père a été grièvement blessé. Un homme de 71 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire.
Fillette de 11 ans tuée par balle dans le Finistère : le suspect mis en examen pour «assassinat»
Illustration. (A17)
Par Actu17
Le mardi 13 juin 2023 à 00:11

Un septuagénaire néerlandais de 71 ans, résident de Plonevez-du-Faou dans le Finistère, a été mis en examen et placé en détention provisoire ce lundi pour "assassinat" et "tentatives d'assassinats". L'homme est suspecté d'avoir ouvert le feu à plusieurs reprises sur une famille britannique qui se trouvait dans son jardin, ce samedi soir.

Une fillette de 11 ans a été tuée et son père grièvement blessé. La mère a également été blessée, mais de manière moins grave, tandis que la petite sœur de 8 ans a réussi à fuir et à alerter les voisins.

Le procureur de la République, Camille Miansoni, lors d'une conférence de presse à Brest, a précisé que le mis en cause et son épouse étaient "positifs à l'alcool et au cannabis au moment de leur placement en garde à vue". Deux armes ainsi que du cannabis "dégradé" sous forme d'"herbe séchée" ont été retrouvés à leur domicile. Il a également souligné que "sur le plan strictement judiciaire, ce sont des personnes sans antécédents".

Selon les premiers éléments de l'enquête, un "conflit de voisinage ancien, une exaspération" persistait entre les deux familles en lien avec une parcelle de terrain jouxtant les deux propriétés. Il y avait "beaucoup de travaux d'élagage, de débroussaillage", qui, du point de vue du mis en examen et de son épouse, "troublaient leur tranquillité", a ajouté le magistrat. Des voisins ont également mentionné des menaces de mort précédemment adressées à la famille britannique par le couple néerlandais.

«Il a exprimé des regrets»

La famille britannique était très appréciée dans la commune, tandis que les suspects vivaient reclus dans leur maison. De nombreux habitants ont déposé des fleurs devant la résidence de la famille des victimes.

Après les tirs, le suspect et son épouse se sont retranchés chez eux jusqu'à leur interpellation vers 23 heures, après négociation avec la gendarmerie et le GIGN. L'épouse du suspect a été placée sous le statut de témoin assisté et laissée libre. Le procureur a indiqué que l'homme avait "visé clairement le père de famille et son épouse". Il semble avoir du mal à reconnaître les coups de feu dirigés vers la jeune fille. "Il a indiqué regretter ce qu'il s'est passé. Il a exprimé des regrets", a ajouté le procureur. Le septuagénaire encourt la réclusion criminelle à perpétuité.