Le mercredi 28 août 2024 à 15:12 - MAJ mercredi 28 août 2024 à 15:55
Le chauffard de 39 ans soupçonné d'avoir mortellement percuté l'adjudant Éric Comyn à Mougins (Alpes-Maritimes) lundi soir, alors qu'il refusait d'obtempérer, a déclaré durant sa garde à vue qu'il avait "percuté le gendarme involontairement et, pris de panique", qu'il avait "quitté les lieux", indique le parquet de Grasse dans un communiqué ce mercredi après-midi. "Il affirme n’avoir pas vu le gendarme sur la chaussée", précise la même source.
L'homme, déjà condamné à dix reprises par le passé, a été soumis à un examen psychiatrique et l'expert a conclu "à ce stade, à son entière responsabilité pénale et à son accessibilité à une sanction pénale". Sa garde à vue va être levée cet après-midi et il va être déféré "au parquet de Grasse à 15h en vue de l’ouverture d’une information judiciaire des chefs de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique, infraction passible de la réclusion criminelle à perpétuité, et de refus d’obtempérer", ajoute le parquet, qui "prendra des réquisitions de placement en détention provisoire".
Une vidéo sans équivoque
Dans une vidéo extraite des vidéoprotections qu'Actu17 a pu consulter, il est possible de voir le moment où le gendarme Éric Comyn a été percuté par la voiture du suspect. Le chauffard arrive sur la voie de gauche, passe sur la voie de droite puis accélère et percute très violemment le militaire, qui chute lourdement au sol. Le conducteur poursuit sa course à pleine vitesse et disparaît du champ de vision de la caméra. Le suspect a été interpellé quelques heures plus tard à Cannes, alors qu'il était alcoolisé.
La veuve d'Éric Comyn, Harmonie, s'est exprimée lors d'une cérémonie devant la mairie de Mandelieu-la-Napoule, ce mercredi matin. "La France a tué mon mari", a-t-elle répété. "Je remercie ma tendre France d'avoir tué mon époux. (...) La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme, son excès de tolérance".