L'agresseur d'Yvan Colonna mis en examen pour tentative d'assassinat terroriste

Le mis en cause, Franck Elong Abe, avait été arrêté en Afghanistan en 2012.
L'agresseur d'Yvan Colonna mis en examen pour tentative d'assassinat terroriste
Le portrait d'Yvan Colonna sur l'avis de recherche de la police judiciaire, en 2000. (Maxppp)
Par Actu17
Le dimanche 6 mars 2022 à 13:35 - MAJ dimanche 6 mars 2022 à 19:41

19h40. L'agresseur a été mis en examen pour "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste" par des juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris.

13h25. Le parquet national antiterroriste (PNAT) a annoncé ce dimanche matin qu'une information judiciaire va être ouverte pour "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste", quatre jours après la violente agression visant Yvan Colonna à la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône).

La garde à vue de l'agresseur, Franck Elong Abe, a été levée et le PNAT va requérir sa mise en examen ainsi que son placement en détention provisoire, a indiqué le procureur, Jean-François Ricard, qui a précisé qu'il s'agissait du cinquième crime terroriste commis dans un établissement pénitentiaire en France, depuis 2016.

La victime de 61 ans est toujours hospitalisée dans un état grave avec un pronostic vital engagé. Le suspect de 36 ans est un islamiste qui avait été arrêté en Afghanistan par les forces américaines en 2012. Selon plusieurs sources proches du dossier, l'homme a expliqué aux enquêteurs son geste par un "blasphème" attribué à Yvan Colonna qui aurait, selon lui, "mal parlé du prophète".

Deux jours après ces déclarations présumées, mercredi, Franck Elong Abe a agressé le sexagénaire alors qu'il se trouvait à la salle de musculation de la prison, où il est chargé du ménage. Yvan Colonna faisait des exercices au sol, il a été roué de coups et étranglé pendant plus de huit minutes. La terrible scène a été filmée par les vidéosurveillances.

Yvan Colonna a été condamné à la réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac en 1998.