Le jeudi 4 mai 2023 à 18:02
Guy Trompat, 50 ans, le père de Kevin, a été placé en détention provisoire ce jeudi pour "instigations à l'assassinat" contre les suspects impliqués dans le meurtre de son fils et de sa compagne, Leslie Hoorelbeke, a annoncé le parquet de Niort. Le procès de Guy Trompat, qui avait été présenté en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel, a été reporté au 2 juin, à sa demande.
En attendant cette nouvelle audience, Guy Trompat sera incarcéré au centre pénitentiaire de Vivonne (Vienne), selon Me Ambroise Garlopeau, son avocat. L'affaire est liée à l'enquête menée par le parquet de Poitiers sur le meurtre de Leslie Hoorelbeke, 22 ans, et Kevin Trompat, 21 ans. Les corps des deux jeunes ont été retrouvés en Charente-Maritime les 3 et 4 mars après trois mois de recherches.
Cinq jeunes hommes ont été mis en examen pour "assassinats" dans cette affaire et ont été placés en détention provisoire. Guy Trompat est également poursuivi pour "menaces de mort matérialisées par écrit, image ou tout autre objet en récidive" et encourt une peine de dix ans d'emprisonnement, d'après le parquet.
Une proposition relayée dans plusieurs prisons
Selon le procureur de la République de Niort, Julien Wattebled, Guy Trompat est accusé d'avoir "proféré des menaces de mort à l'encontre des personnes mises en examen dans le dossier lié à la disparition de son fils et d'avoir offert une somme d'argent à quiconque les tuerait eux ou leurs proches, via les réseaux sociaux". Le magistrat ajoute que "cette proposition aurait été relayée dans différents établissements pénitentiaires et aurait été suivie de la diffusion des photographies des personnes visées".
Le parquet de Poitiers a révélé que Kevin Trompat et Leslie Hoorelbeke ont été tués par des coups portés avec un "objet contondant". Une "déception sentimentale et/ou des dettes financières" sont évoquées comme mobiles possibles des suspects. Guy Trompat, qui était incarcéré pour "violences volontaires" au moment de la disparition de son fils et de sa compagne, avait organisé une marche blanche en leur hommage le 12 mars, demandant que "justice soit faite". Il avait alors déclaré aux journalistes : "C'est insurmontable. Ils ont détruit des vies, détruit ma vie. Je ne pourrai pas vivre sans mon fils".