Marseille : Deux policiers de l'antenne du RAID en garde à vue pour des violences présumées lors des émeutes

Deux policiers de l'antenne du RAID de Marseille ont été placés en garde à vue ce mercredi par l'inspection générale de la police nationale (IGPN) dans le cadre d'une enquête pour violences volontaires. Cette enquête fait suite aux émeutes qui ont touché Marseille après le décès du jeune Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Marseille : Deux policiers de l'antenne du RAID en garde à vue pour des violences présumées lors des émeutes
Un véhicule du RAID, le 16 novembre 2023 à Lillers, dans le Pas-de-Calais. (Illustration / Ludovic Maillard / PhotoPQR / Maxppp)
Par La Rédaction
Le jeudi 23 mai 2024 à 19:30

Deux policiers de l'antenne du RAID de Marseille ont été placés en garde à vue dans les locaux de l'inspection générale de la police nationale (IGPN), ce mercredi, dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour violences volontaires, suite aux violentes émeutes qui avaient touché la cité phocéenne, comme rapporté par BFM Marseille.

Cette information judiciaire a été ouverte du chef de "violences volontaires aggravées (par personne dépositaire de l’autorité publique et avec arme) ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours", a précisé le parquet de Marseille. Des faits présumés survenus dans la soirée du 30 juin 2023, durant les émeutes qui ont éclaté après le décès du jeune Nahel lors d'une intervention de police à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Les gardes à vue des policiers ont été levées mercredi en début de soirée, tandis que les investigations se poursuivent.

Cinq autres policiers mis en examen

Deux autres policiers de l'antenne du RAID de Marseille ont été mis en examen en novembre dernier pour des violences présumées ayant entraîné la perte d'un œil d'un jeune homme, en marge des émeutes survenues fin juin. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire. La victime, Abdelkarim Y., âgé de 22 ans, présente une infirmité permanente après avoir été éborgné, d'après son récit, par un tir de lanceur de balle de défense (LBD), dans la nuit du 30 juin au 1er juillet.

Trois autres policiers de la même unité d'élite ont également été mis en examen dans l'enquête sur le décès de Mohamed Bendriss, le cousin d'Abdelkarim Y., qui aurait été touché par un tir de LBD au niveau du thorax, alors qu'il circulait à scooter.