Meurtre de Justine Vayrac : la victime a subi un déchaînement de violences et n'a pas été droguée

Justine Vayrac a reçu de violents et nombreux coups au niveau du visage "avec un objet contondant". La jeune mère a été violée et tuée par étranglement.
Meurtre de Justine Vayrac : la victime a subi un déchaînement de violences et n'a pas été droguée
Justine Vayrac a été violée avant de mourir par strangulation, sous une pluie de coups. (DR)
Par Actu17
Le jeudi 8 décembre 2022 à 23:55

Les résultats de l’autopsie de Justine Vayrac, cette jeune mère de 20 ans tuée dans la nuit du 22 au 23 octobre dernier après avoir disparu à la sortie d'une boite de nuit de Brive-la-Gaillarde (Corrèze), ont été dévoilés par le parquet ce jeudi en fin de journée.

La victime a "reçu plusieurs coups" mais n'a pas été droguée. La jeune mère avait déclaré en sortant de la discothèque, alors qu'elle se sentait mal, que quelqu'un avait "mis quelques chose dans son verre". L'analyse toxicologique a "révélé la présence de médicaments en lien avec un traitement prescrits à la victime ainsi que d'éthanol compatible compatible avec une consommation d'alcool au cours de la soirée", souligne le communiqué. "En revanche, il n'a été trouvé aucune trace d'administration de produits exogènes".

«La cause probable de la mort est la strangulation»

L'autopsie a aussi permis de constater un hématome au niveau du col de l'utérus, "qui est compatible avec un viol". "La cause probable de la mort est la strangulation", peut-on également lire. En outre, les médecins ont fait état d'une fracture du nez, de plusieurs plaies contuses de la face, d'une plaie délabrante du nez à la mâchoire gauche, ainsi que d'un hématome au niveau du sein gauche. "Son traumatisme facial est dû à un ou plusieurs coups avec un objet contondant", indique-t-on.

Le corps de Justine Vayrac, qui avait été enterré non loin du domicile du tueur présumé, Lucas L., a été retrouvé avec une ficelle autour du cou. L'autopsie a révélé "un sillon de pendaison complet, correspondant au lien entourant le cou de la victime" et "une fracture du larynx".

Le corps enterré en forêt

Lucas L. est passé aux aveux durant sa garde à vue. Il "a reconnu, en présence de son conseil, avoir tué la victime alors qu'ils se trouvaient tous deux à son domicile et qu'ils venaient d'avoir un rapport sexuel consenti", a indiqué le procureur de la République de Limoges, Baptiste Porcher, lors d'une conférence de presse, le 27 octobre. Le suspect a aussi déclaré avoir "amené le corps en forêt, avec son véhicule, puis serait aller chercher un engin agricole pour enfuir le corps". Il affirme être ensuite retourné chez lui pour effacer les traces de sang.

Durant la nuit de la disparition de Justine Vayrac, Lucas L., qui est restée avec elle alors qu'elle venait de sortir de la boite de nuit, a échangé avec l'un des amis de la victime, Théo. "J'ai autre chose à faire que de penser à ta pote bourrée", a-t-il notamment écrit par SMS alors que Théo était à la recherche de son amie. Lucas L. a été mis en examen pour viol, séquestration et meurtre avant d'être placé en détention provisoire.