Le mardi 30 mai 2023 à 17:28 - MAJ mardi 30 mai 2023 à 17:39
Les investigations se poursuivent dans l'enquête sur la mort d'Iris C., 23 ans, dont le corps a été retrouvé flottant dans la rivière à Lanester, près de Lorient (Morbihan), samedi matin.
Le procureur de la République de Lorient, Stéphane Kellenberger, indique ce mardi dans un communiqué que les premiers résultats de l'autopsie permettent "de confirmer l’origine criminelle du décès, avec intervention d’un tiers".
Des hématomes au niveau de la tête
"La victime présentait des lésions traumatiques et des hématomes au niveau de la tête et de la face", précise le magistrat. "Des lésions de préhension au niveau des bras, des traces de strangulation avec un mécanisme d’asphyxie majeure, sans qu’il fût possible d’indiquer, à ce stade, si cette asphyxie était la résultante des manœuvres de strangulation ou si elle avait aussi été induite par la noyade (ou les deux successivement)". De nouvelles analyses vont être menées pour en savoir plus.
L'autopsie a également permis de montrer "le caractère récent de rapports sexuels, sans qu’il soit possible d’affirmer l’existence de violences à ce titre", poursuit le magistrat. Les examens complémentaires qui vont être pratiqués permettront d'obtenir plus de précisions.
La police judiciaire désormais saisie
Le procureur de la République annonce par ailleurs que la police judiciaire de Rennes a été chargée des investigations, dans cette enquête ouverte du chef d'"homicide volontaire", "en raison de leur complexité, de leur volume et de leur technicité". Les enquêteurs de la sûreté départementale avaient initialement été saisis.
Dans cette enquête, un homme, proche de la famille de la victime, a été interpellé et placé en garde à vue samedi en fin de journée. Il a finalement été remis en liberté dimanche, sans charge. Un employé du bar où Iris C. a passé la soirée a confié avoir aperçu la jeune femme repartir, à la fermeture à 3 heures, avec les trois hommes avec lesquels elle se trouvait dans l'établissement. Elle ne tenait plus debout selon ce témoin et l'un des hommes l'a portée "comme un bébé". Selon l'employé, ces trois hommes n'étaient "a priori pas des clients habituels du bar".