Mort d’Agathe Hilairet : la montre connectée au cœur de la piste criminelle

Agathe Hilairet, une joggeuse de 28 ans portée disparue le 10 avril à Vivonne (Vienne), a été retrouvée morte près d’un mois plus tard. Les expertises menées par les gendarmes orientent l’enquête vers la piste criminelle, notamment grâce à l’analyse de sa montre connectée.
Mort d’Agathe Hilairet : la montre connectée au cœur de la piste criminelle
Agathe Hilairet a disparu jeudi 10 avril 2025 à Vivonne (Vienne). (DR)
Par Actu17
Le samedi 21 juin 2025 à 19:41

Agathe Hilairet, une joggeuse de 28 ans, a été retrouvée morte le 5 mai dernier dans un sous-bois de Vivonne (Vienne), près d'un mois après sa disparition signalée le 10 avril. Depuis, les investigations conduites par la gendarmerie privilégient désormais la piste criminelle, jugée "la plus probable" selon une source proche de l’enquête, confirmant un e information du Parisien.

Le jour de sa disparition, Agathe Hilairet était partie courir, une activité qu’elle pratiquait régulièrement. Elle utilisait l’application de géolocalisation Strava, sur laquelle elle se décrivait comme passionnée de course à pied depuis l’âge de 17 ans, effectuant des sorties de 15 à 20 kilomètres. Ne la voyant pas revenir, son père avait signalé sa disparition en début de soirée. Une enquête pour "disparition inquiétante" avait alors été ouverte, avant d’évoluer le 14 avril en information judiciaire pour "enlèvement et séquestration". Les recherches, mobilisant une centaine de gendarmes, n’avaient toutefois pas permis de la localiser vivante.

Le corps d’Agathe Hilairet a été découvert le 5 mai, montre connectée toujours au poignet, par un promeneur, dans un secteur boisé situé à plusieurs centaines de mètres du lieu où les chiens de la gendarmerie avaient perdu sa trace. L’autopsie n’a pas permis de déterminer les causes du décès, en raison de l’état très dégradé du cadavre, mais n’a révélé aucune trace de coups de couteau, de strangulation ou de violences sexuelles.

Une élévation brutale du rythme cardiaque

Des expertises menées par l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) sur la montre connectée ont permis de nouvelles avancées. Le capteur cardiaque a enregistré une élévation brutale et importante du rythme cardiaque peu avant un arrêt définitif des pulsations, signe d’un effort intense et inhabituel. Ce pic d’activité reste inexpliqué, mais les enquêteurs s’interrogent sur la possibilité d’une réaction de peur ou d’un acte de défense.

Les données GPS de la montre indiquent également que le cœur d’Agathe Hilairet s’est arrêté dans une zone différente de celle où son corps a été retrouvé, avec un écart estimé à une centaine de mètres. Cette discordance renforce la thèse selon laquelle le corps aurait été déplacé, sans que les circonstances ni l’identité du ou des responsables ne soient encore connues. Ce lieu correspond également à la zone où les chiens de recherche avaient perdu la trace de la joggeuse.

La position du corps au moment de sa découverte est décrite comme "difficilement compatible" avec une chute ayant entraîné une mort naturelle, selon les constatations des enquêteurs. L’enquête se poursuit pour tenter de déterminer les circonstances exactes de la mort d’Agathe Hilairet.