Le jeudi 31 mars 2022 à 23:45
Loïk Le Priol, soupçonné d'avoir tué par balle l'ex-rugbyman argentin Federico Martin Aramburu le 19 mars à Paris, a été placé jeudi soir en rétention judiciaire à son arrivée à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle en provenance de Budapest, a indiqué une source judiciaire sollicitée par l'AFP.
Le jeune homme de 27 ans, ancien militaire et militant du mouvement d'ultradroite Groupe Union Défense (GUD), va être présenté vendredi à un juge d'instruction qui doit lui notifier sa mise en examen pour "assassinat", dix jours après son interpellation en Hongrie. L'ex-commando marine, visé par un mandat d'arrêt européen, avait été arrêté dans la nuit du 22 au 23 mars au poste-frontière de Zahony près de l'Ukraine où il a prétendu vouloir combattre.
Présenté à un juge ce vendredi
Il passera la nuit à l'aéroport avant son transfert vendredi au tribunal judiciaire de Paris, selon une source aéroportuaire. Après son passage devant le juge d'instruction, une audience devant le juge des libertés et de la détention devra statuer sur un contrôle judiciaire ou un placement en détention provisoire. Dans cette affaire, deux autres personnes ont déjà été mises en examen et écrouées.
Proche de Loïk Le Priol, Romain Bouvier, 31 ans, a été mis en examen pour "assassinat" et deux délits liés à la détention d'armes. Soupçonné d'avoir lui aussi tiré sur Aramburu, il a été incarcéré à la prison de la Santé à Paris.
Une femme de 24 ans, présentée comme la petite amie de Loïk Le Priol, a également été mise en examen pour "complicité d'assassinat" et placée en détention provisoire. Elle est soupçonnée d'avoir conduit le soir des faits un véhicule appartenant à M. Le Priol.
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'ex-rugbyman argentin âgé de 42 ans a été tué par balles après une altercation dans un bar de Saint-Germain-des-Près, Le Mabillon. Loïk Le Priol est connu pour sa radicalité et sa violence. Son ancrage à l'ultradroite lui vaut d'être "fiché S" par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), ont précisé à l'AFP des sources proches du dossier.
Il doit comparaître, tout comme Romain Bouvier, devant un tribunal, en juin, pour "violences aggravées" contre un membre du GUD, qu'ils sont soupçonnés d'avoir roué de coups et humilié avec trois autres membres du mouvement d'ultradroite. Leur contrôle judiciaire leur interdisait d'entrer en contact.