Mort de Sihem : le suspect affirme l'avoir tuée lors «d'une dispute liée à leur relation amoureuse»

Le meurtrier présumé de 39 ans, Mahfoud H., a notamment déclaré durant sa garde à vue avoir tué Sihem "dans le cadre d'une dispute liée à leur relation amoureuse". Le corps de la jeune femme a été découvert "en bordure d'un chemin" dans un lieu isolé. Mis en examen, le suspect a été écroué.
Mort de Sihem : le suspect affirme l'avoir tuée lors «d'une dispute liée à leur relation amoureuse»
Le corps sans vie de Sihem Belouahmia a été découvert dans la nuit de mercredi à jeudi. (DR)
Par Actu17 avec AFP
Le jeudi 2 février 2023 à 12:54

Elle avait disparu il y a une semaine dans le Gard : le corps de la jeune Sihem Belouahmia âgée de 18 ans a été retrouvé dans la nuit de mercredi à jeudi vers 1 heure, après les aveux du principal suspect, Mahfoud H., 39 ans. Déjà condamné à treize reprises par le passé, l'homme a été mis en examen et incarcéré.

Entendu sous le régime de la garde à vue depuis mardi, il a reconnu ce mercredi soir avoir tué la jeune fille, a indiqué la procureure de la République de Nîmes jeudi matin lors d'une conférence de presse. L'homme a ensuite conduit les enquêteurs vers le corps, dans un bois, sur la commune des Salles-du-Gardon, village limitrophe de La Grand Combe. De source proche de l'enquête, cet homme serait l'ex-compagnon d'une cousine de la victime, qui elle-même avait été placée en garde à vue mardi.

Sur ses indications, les enquêteurs ont découvert vers 1 heure du matin jeudi, "en bordure d'un chemin" sur un lieu isolé près de La Grand Combe, le "corps d'une jeune fille qui correspond en tous points" à la description de Sihem, même si les investigations scientifiques devront encore confirmer formellement son identité, a précisé Mme Gensac.

L'homme a assuré "avoir tué la jeune fille dans le cadre d'une dispute liée à leur relation amoureuse", a ajouté la magistrate. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire. La femme qui était en garde à vue en même temps que lui a quant à elle été relâchée. "J'ai assisté un homme qui a décidé d'affronter sa lourde responsabilité dans la disparition de Sihem et faire cesser un suspense insoutenable pour ses proches en guidant les enquêteurs", a de son côté déclaré à l'AFP Jean-Marc Darrigade, l'avocat du meurtrier présumé.

«Aimée et appréciée de tous»

"Il sait que sa faute n'est pas pardonnable mais son silence n'aurait fait que l'aggraver", a ajouté Me Darrigade, dont le client devait initialement comparaître mercredi devant la cour d'assises du Gard pour vol à main armée.

Cet homme avait été condamné cinq fois pour atteinte aux biens et huit fois pour des faits en lien avec la conduite d'un véhicule, selon Mme Gensac. Il avait notamment purgé une condamnation à 12 ans de réclusion prononcée par les assises du Gard pour vol avec arme et était sous contrôle judiciaire pour une affaire similaire, pour laquelle il devait à nouveau comparaître devant les Assises du Gard mercredi.

Demandant le respect d'un "temps de recueillement" et évoquant une jeune fille "aimée et appréciée de tous", la famille de Sihem a assuré "place(r) son entière confiance dans l'institution judiciaire pour connaître et comprendre les circonstances de son décès", selon un communiqué de ses avocats, Me Sara Benlefki et Mourad Battikh.

Un dernier échange avec des amis vers minuit

Sihem n'avait plus donné signe de vie depuis qu'elle avait quitté son domicile dans la soirée du 25 janvier. Ni les survols du secteur en hélicoptère, ni le recours à des chiens pisteurs, ni les perquisitions menées n'avaient permis de la retrouver.

Mercredi, la procureure de Nîmes avait annoncé l'ouverture d'une enquête pour enlèvement et séquestration suite à cette disparition. La jeune fille "avait pour la dernière fois communiqué avec des amis aux alentours de minuit" le 25 janvier, alors qu'elle "s'apprêtait à sortir de son domicile, probablement pour rejoindre une personne de sa connaissance", avait alors précisé la magistrate. Les enquêteurs avaient dans un premier temps exploré la piste d'un éventuel enlèvement lié à des faits pour "obtenir des fonds".