Le mercredi 16 août 2023 à 15:32 - MAJ mercredi 16 août 2023 à 20:08
Deux jeunes hommes, un mineur de 17 ans et un majeur de 19 ans, ont reconnu s'être introduits dans l'enceinte du collège Pierre-Simon de Laplace à Lisieux (Calvados), le 11 août, jour où le principal, Stéphane Vitel, a été retrouvé sans vie. Selon le procureur de la République de Lisieux, Joël Garrigue, les deux individus ont avoué avoir fracturé une porte pour pénétrer dans l'établissement.
Ils ont indiqué "avoir quitté les lieux avant l'arrivée de Stéphane Vitel", déclaration qui "semble confirmée par l'exploitation du téléphone de l'un d'entre eux", a précisé Joël Garrigue dans son communiqué. Dans ce dossier, le parquet de Lisieux s'est dessaisi au profit du parquet de Caen, le seul habilité à exercer l'action publique concernant les mineurs dans le département.
Dans une conférence de presse ce mercredi en fin d'après-midi, le procureur de la République de Caen a annoncé que les deux jeunes avaient, jusqu'ici, des casiers judiciaires vierges. Ils vont être déférés au parquet de Caen, "seul parquet du département habilité à exercer l’action publique en ce qui concerne les mineurs". Une information judiciaire a été ouverte et les deux jeunes seront mis en examen pour "intrusion" dans l’établissement scolaire, ainsi que "dégradation de biens d’utilité publique". Ils risquent jusqu’à sept ans d’emprisonnement.
Stéphane Vitel, âgé de 48 ans, se préparait à partir en vacances avec sa famille lorsque l'alarme anti-intrusion de son collège s'est déclenchée. Ayant pris la décision de se rendre sur place, il est entré seul dans le bâtiment. Ne le voyant pas revenir, c'est sa propre fille qui l'a retrouvé sans connaissance, présentant une plaie sur la tête. Malgré l'intervention rapide des secours, ils n'ont pu réanimer le quadragénaire.
Les circonstances exactes de son décès restent encore floues. Si l'autopsie n'a pas permis de déterminer avec précision la cause du décès, des analyses complémentaires sont en cours. L'épouse du défunt, Jeanne Mailhos Vitel, est convaincue que son mari a été agressé, mentionnant avoir vu une voiture quitter précipitamment les lieux avant d'entrer dans l'établissement.