Le mercredi 28 février 2024 à 14:22
Une adolescente de 16 ans s'est présentée dans un commissariat de l'Essonne ce mardi, affirmant avoir été menacée de mort par une lycéenne s'exprimant dans un "live" sur le réseau social TikTok. Cette dernière l'aurait accusée d'avoir dénoncé les auteurs présumés de l'assassinat de la jeune Mayliss, retrouvée morte jeudi dernier, aux policiers chargés de l'enquête.
La plaignante, qui était une amie de Mayliss, a appris lundi, par plusieurs camarades de classe, l'existence de ces menaces la visant, qui auraient été tenues par une lycéenne. "Néanmoins, aucun de ses camarades n'a directement vu la vidéo en live sur TikTok", précise une source proche de l'affaire. La lycéenne aurait donné le nom de cette mineure, affirmant qu'elle a livré des informations déterminantes à la police et qu'elle devrait "en assumer les conséquences". Une enquête a été ouverte afin de faire la lumière sur ces menaces et d'identifier la personne qui en est à l'origine. La plaignante fait désormais l'objet d'une protection policière, par mesure de sécurité.
Trois suspects mis en examen pour «assassinat»
Le corps de Mayliss B. a été découvert le long de l'avenue du Parc, près de l'autoroute A6 à Chilly-Mazarin (Essonne), par les enquêteurs du service départemental de police judiciaire (SDPJ 94). La jeune femme de 18 ans avait disparu le 14 février après avoir été aperçue à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). La piste criminelle s'est rapidement dessinée et les enquêteurs ont interpellé son ex-petit ami la veille de cette macabre découverte, comme révélé par Actu17.
Les investigations ont conduit les policiers à interpeller cinq autres personnes, dont les deux frères du suspect principal et l'un de leur amis. Trois d'entre-eux, dont l'ex-petit ami, ont été mis en examen vendredi pour "assassinat" avant d'être placés en détention provisoire. Un quatrième suspect, un adolescent de 15 ans, a été placé sous le statut de témoin assisté. Il fait l'objet d'une mesure éducative provisoire et a été placé en foyer.
L'autopsie a révélé que la victime a été tuée de multiples coups à l'arme blanche. Des traces de brûlures ont également été découvertes sur le corps. Elles auraient été réalisées post mortem. Les motivations des suspects, qui nient les faits, restent à déterminer.