Le vendredi 30 septembre 2022 à 13:50 - MAJ vendredi 30 septembre 2022 à 18:09
C'est un véritable drame qui s'est noué tôt ce vendredi matin, dans le XVIe arrondissement de Paris. Un jeune gardien de la paix âgé de 23 ans a mis fin à ses jours dans un appartement du boulevard Exelmans, avec son arme de service, malgré l'intervention de ses collègues qui ont tout tenté pour le sauver.
Les policiers ont été alertés vers 5 heures au sujet de leur collègue, affecté à l'Unité de garde du dépôt du tribunal de Paris, car il était retranché dans un appartement. La police-secours de l'arrondissement ainsi que deux équipages de la brigade anticriminalité (BAC) - l'un de la BAC 75N, un second de la BAC de l'arrondissement - sont arrivés sur place pour tenter de prendre contact avec lui et le raisonner. "Le fonctionnaire menaçait de mettre fin à ses jours", confie une source policière. Un commissaire de police s'est également rendu sur les lieux.
Trois agents ont réussi à entamer un dialogue avec leur collègue. Mais vers 7 heures, le malheureux a décidé de se donner la mort face à eux, avec son arme de service. "Les trois policiers se trouvaient à quelques mètres devant lui", confie notre source. Les hommes de la brigade de recherche et d'intervention (BRI) étaient arrivés sur place et prêts à intervenir, pour tenter d'éviter cette tragédie. "Les trois policiers témoins du drame ont fait l'objet d'une prise en charge psychologique. Ils sont très marqués par ce qu'ils ont vécu", précise-t-on. L'appartement était celui de l'ex-compagne du défunt d'après une autre source policière. Les circonstances du geste fatal de ce jeune policier, qui était originaire de la Guyane, ne sont pas connues.
Il s'agit au moins du 36ème suicide dans les rangs de la police nationale depuis le début de l'année, alors qu'un policier de 45 ans, affecté au commissariat d'Angoulême (Charente), a mis fin à ses jours il y a dix jours.
Si vous ou l'un de vos proches avez des idées suicidaires, contactez le 3114, le numéro national de prévention du suicide, disponible 24h/24, 7j/7. Un professionnel sera à votre écoute.
Une ligne d’écoute est disponible pour les fonctionnaires de police victimes d’agressions ou de menaces au 0800 95 00 17, tous les jours, de 5 heures à 23 heures. Une cellule de soutien psychologique est aussi ouverte 24h/24 au 0805 230 405. Les appels sont « anonymes, confidentiels et gratuits ».
Trois associations luttent contre ce fléau des suicides dans la police nationale : SOS Policiers en Détresse (PEPS-SOS), Assopol, et Alerte police en souffrance (APS). L'Amicale de la Police Nationale propose également un "réseau d’écoute et de soutien".