Le samedi 25 septembre 2021 à 14:15
Il avait été condamné en mars 2019 à payer une amende de 5000 euros avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris pour « provocation au crime » pour sa chanson "Pendez les Blancs". Le rappeur Nick Conrad a finalement été relaxé ce jeudi par la cour d’appel de Paris indique LCI.
La décision de la cour a été motivée par un vice de procédure qui concernait la date de convocation remise à l’artiste le jour de son audition, qui était postérieure aux trois mois de délai de prescription pénale de la presse détaille Le Parisien.
"C’est une victoire, j’en suis fier"
Un avis qui contredit donc celui du tribunal correctionnel en première instance. Lors de ce jugement initial, le procureur de la République avait estimé que le prévenu avait "outrepassé les limites autorisées de la liberté d’expression dans ce genre singulier qu’est le rap". Nick Conrad avait également été condamné à verser 1000 euros de dommages et intérêts à deux associations parties civiles : la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) et l’Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne (AGRIF). Ces dernières peuvent toujours ce pourvoi en cassation.
"C’est une victoire, j’en suis fier, j’ai dit ce que j’avais à dire au tribunal et c’est une façon de passer à autre chose", a réagi le rappeur Nick Conrad, au journal francilien.
Les paroles de la chanson "Pendez les Blancs" avaient provoqué un tollé lors de sa sortie en septembre 2018. "Je rentre dans des crèches, je tue des bébés blancs, attrapez-les vite et pendez leurs parents, écartelez-les pour passer le temps divertir les enfants noirs de tout âge petits et grands. Fouettez-les fort faites-le franchement, que ça pue la mort que ça pisse le sang", lâche le rappeur dans ce titre.
Classement sans suite après une autre chanson polémique
Le rappeur s'était également fait remarquer avec une autre chanson sortie un peu plus tard, nommée "Doux pays". « J’ai baisé la France jusqu’à l’agonie » dit-il dans ce titre, ainsi que « J’vais poser une bombe sous son panthéon ». Dans le clip, il se met en scène alors qu'il étrangle une femme blanche. Une enquête avait été ouverte pour apologie de crime à la suite d’un signalement du ministre de l’Intérieur de l'époque, Christophe Castaner. Elle avait finalement été classée sans suite.