Le vendredi 9 octobre 2020 à 12:38 - MAJ vendredi 9 octobre 2020 à 18:13
Un homme s'est présenté avec un avocat au commissariat de Versailles (Yvelines) ce vendredi matin vers 10 heures, affirmant être l'un des mis en cause de l'agression sauvage des deux policiers de la police judiciaire, à Herblay ce mercredi soir. Il a été placé en garde à vue.
Selon nos informations, il s'agit d'un homme âgé de 28 ans, bien connu des services de police notamment pour des faits liés aux stupéfiants, dont la photo avait été diffusée sur les réseaux sociaux. Il avait rapidement été identifié par les forces de l'ordre, ayant composé le "17" avec son téléphone juste avant les faits, pour signaler une rixe avec des personnes issues de la communauté des gens du voyage qui se faisaient passer pour des policiers selon ses explications.
Quelques minutes plus tard vers 22h30, c'est l'un des deux policiers grièvement blessés qui a donné l'alerte par téléphone. Il venait d'être roué de coups et blessé par balles, tout comme son collègue âgé de 30 ans. Ce dernier est toujours dans un état grave ce vendredi, il a été blessé de quatre balles lors de l'agression et souffre d'une fracture au crâne. Son collègue a été blessé de deux coups de feu notamment, au niveau des jambes.
Les deux policiers de l'antenne de Cergy de la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Versailles étaient "en planque", en mission de surveillance, ce mercredi soir, lorsqu'ils ont été attaqués "par surprise" par trois individus. Après les avoir lynchés et violemment frappés, les agresseurs leur ont dérobé leurs armes, avec lesquelles ils ont ouvert le feu à sept reprises au total.
Deux suspects toujours recherchés
La brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles est en charge de l’enquête qualifiée en « tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique en bande organisée ». Les deux autres suspects sont toujours recherchés.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a évoqué ce jeudi "des actes de grande sauvagerie", ajoutant que les deux policiers ont été "massacrés".