Refus d'obtempérer mortel à Nanterre : des violences urbaines en cours, au moins 13 interpellations

Un important dispositif de police a été déployé à Nanterre et dans les villes voisines ce mardi soir, pour faire face à des violences urbaines. Des véhicules ont été incendiés et les policiers essuient de très nombreux tirs de mortiers d'artifice. Les affrontements étaient toujours en cours au milieu de la nuit.
Refus d'obtempérer mortel à Nanterre : des violences urbaines en cours, au moins 13 interpellations
Un groupe de jeunes à Nanterre, tirant des mortiers d'artifice, le 28 juin 2023. (capture écran vidéo / Remy Buisine)
Par Actu17
Le mercredi 28 juin 2023 à 01:03

Des violences urbaines étaient toujours en cours à 00h30, dans plusieurs quartiers de Nanterre (Hauts-de-Seine), notamment à Pablo-Picasso ou dans la cité Berthelot, après la mort de Naël M., 17 ans, ce mardi matin lors d'un refus d'obtempérer durant lequel il a redémarré soudainement, provoquant le tir d'un policier qui l'a mortellement blessé. Le fonctionnaire a été placé en garde à vue pour "homicide volontaire" dans les locaux de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Les violences à Nanterre ont commencé en début de soirée. Plusieurs véhicules ont été incendiés mais aussi du mobilier urbain. Les forces de l'ordre sont visées par de très nombreux tirs de mortiers d'artifice, et ciblées par des jets de projectiles. Les policiers répliquent par des moyens lacrymogènes et des tirs de lanceurs de balles de défense (LBD). En outre, l'école primaire Pablo-Picasso a été incendiée.

La préfecture de police de Paris a annoncé à 00h30 que treize personnes avaient été interpellées jusqu'ici. Des renforts de police ont été envoyés sur place. Des incidents ont également été signalés dans des communes voisines, notamment Gennevilliers, Suresnes, ou Asnières-sur-Seine.

Des vidéos montrant les violences urbaines qui se déroulent actuellement à Nanterre ont été diffusées sur les réseaux sociaux, notamment celles des journalistes Remy Buisine et Clément Lanot.