Rennes : Deux adolescents blessés par balles dans le quartier de Villejean, trois suspects interpellés

Deux mineurs ont été blessés par balles ce samedi 3 mai à Rennes (Ille-et-Vilaine), après des coups de feu survenus dans le quartier de Villejean, déjà marqué par plusieurs attaques armées depuis le début de l’année. Trois suspects, âgés de 19 à 21 ans, ont été interpellés peu après les faits.
Rennes : Deux adolescents blessés par balles dans le quartier de Villejean, trois suspects interpellés
Illustration. (Jean-Marc Pierard / Shutterstock)
Par Actu17
Le dimanche 4 mai 2025 à 18:49 - MAJ dimanche 4 mai 2025 à 19:08

Deux mineurs ont été blessés par balles ce samedi 3 mai en début de soirée dans le quartier de Villejean, à Rennes (Ille-et-Vilaine), après des coups de feu sur fond de trafic de stupéfiants. Trois suspects ont été interpellés et placés en garde à vue.

Les faits se sont produits vers 19h30, rue du Nivernais, à proximité de la dalle Kennedy, un secteur identifié comme point de deal. "Un groupe d’hommes arrivés dans un véhicule en descendent munis d’au moins une arme automatique, et font feu sur un groupe d’individus présent sur place", a précisé le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet, dans un communiqué diffusé dimanche.

"Une dizaine de coups de feu sont tirés, blessant aux jambes deux des membres de ce second groupe. Un troisième est également frappé par plusieurs assaillants", a ajouté le magistrat. Selon le parquet, les tirs ont touché au moins trois véhicules et un appartement inoccupé. "L’arme probablement utilisée, de type Kalachnikov, a été retrouvée sur l’itinéraire de fuite", précise le communiqué.

Les victimes sont trois adolescents de 16 et 17 ans. L’un d’eux, touché à la cuisse, souffre d’une fracture du fémur et de multiples plaies aux jambes. Il a été hospitalisé en urgence absolue, mais son pronostic vital n’est pas engagé. Un autre mineur, blessé au genou, a été retrouvé devant le restaurant Subway de la dalle Kennedy. Le troisième, roué de coups, a également été pris en charge par les secours.

Trois suspects déjà connus des services de police et de justice

Les tireurs ont pris la fuite à bord d’une Peugeot 3008 grise, en direction de Saint-Grégoire, commune limitrophe de Rennes. Ils ont été rapidement interpellés par les policiers de la brigade anticriminalité (BAC). Les trois suspects, âgés de 19 à 21 ans, sont connus des services de police et de justice. Ils ont été placés en garde à vue.

Une enquête a été ouverte pour tentative de meurtre en bande organisée, association de malfaiteurs et violences volontaires en réunion. Elle a été confiée à la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) de Rennes. Les enquêteurs devront notamment déterminer un éventuel lien avec l'attaque armée survenue le 17 avril dans ce même quartier, lors de laquelle trois hommes avaient été blessés dans une sandwicherie. Quatre suspects, âgés de 21 à 23 ans, avaient alors été mis en examen et écroués. D’après le parquet, ils "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d’individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy, depuis le mois de janvier".

La CRS 82 envoyée sur place

Face à cette situation, un important dispositif de sécurité a été déployé. Dès samedi soir, la CRS 82 a été mobilisée pour renforcer les effectifs présents dans le quartier. "La CRS 82 est une unité mobile à projection rapide mobilisable en moins de 30 minutes, jour et nuit, toute l’année. (...) Véritable force de frappe, elle apporte un soutien crucial lors de ce type d’événement", a indiqué la préfecture d’Ille-et-Vilaine dans un communiqué.

Lénaïc Brièro, maire adjointe déléguée à la sécurité, a qualifié ce "nouvel épisode de règlement de comptes entre narcotrafiquants" de "particulièrement glaçant et révoltant". Elle a également exprimé son inquiétude : "Malgré cette mobilisation exemplaire des effectifs locaux de la police et de la justice, cette nouvelle fusillade n’a pas pu être évitée. Cela suscite une incompréhension légitime et soulève, une fois de plus, la question des moyens affectés par l’Etat à la lutte contre les narcotrafiquants et à la protection des habitants de notre ville".