Le jeudi 24 août 2023 à 12:21
Suite aux émeutes survenues à Deuil-la-Barre (Val-d'Oise) à la fin du mois de juin, un jeune homme précédemment condamné à douze mois de prison pour sa participation active aux violences a été expulsé de son logement social. La préfecture du Val-d’Oise a annoncé, dans un communiqué ce mercredi, "l’expulsion locative d’un jeune ayant participé aux violences urbaines de juin dernier". Cette mesure d'expulsion s'étend, non seulement à l'individu incriminé, mais aussi à "l’ensemble des occupants du logement social où il résidait".
Les détails fournis par la préfecture mettent en lumière la séquence des événements qui ont conduit à cette expulsion. L'homme en question a été interpellé le 30 juin après avoir "pillé le magasin d’un opticien à Deuil-la-Barre". 300 à 400 paires de lunettes avaient été dérobées, indique Le Parisien. Sept suspects avaient alors été interpellés. Ils ont ensuite été jugés dans le cadre d'une comparution immédiate, le 4 juillet au tribunal correctionnel de Pontoise.
Sur le réseau social X, précédemment connu sous le nom de Twitter, la préfecture du Val-d'Oise a détaillé les mesures prises : "Ce jour, après avoir délivré le concours de la force publique, la préfecture du Val-d'Oise a fait procéder à l'expulsion locative de l'ensemble des occupants du logement social où il résidait". Des images accompagnant ce message montrent des personnes aux visages floutés, rangeant leurs affaires dans des cartons et sortant d'un immeuble, le tout sous la vigilance attentive des forces de police.
❌ #DroitsEtDevoirs | Expulsion
de son logement social d’un émeutier ayant participé aux violences urbaines de juin dernier.➡️ Le 30 juin 2023, cet émeutier a été interpellé après avoir pillé le magasin d’un opticien à Deuil-la-Barre.
➡️ Placé en détention provisoire, il a… pic.twitter.com/ISLAeqLUdV
— Préfet du Val-d'Oise (@Prefet95) August 23, 2023
Cette expulsion n'est pas un cas isolé. D'autres familles ont été contraintes de quitter leur domicile pour des motifs semblables par le passé, témoignant de la volonté des autorités de collaborer étroitement avec les bailleurs sociaux pour adresser un message fort aux délinquants.