Attentat à Moscou : les terroristes avaient des «contacts» en Ukraine, assure le FSB

Au moins 115 personnes ont été tuées dans l'attaque terroriste de la salle de concert Crocus City Hall dans la banlieue de Moscou (Russie). Le FSB affirme que les terroristes avaient des "contacts" en Ukraine.
Attentat à Moscou : les terroristes avaient des «contacts» en Ukraine, assure le FSB
La salle de concert Crocus City Hall, dans l'ouest de Moscou, ce samedi matin. (112)
Par Actu17
Le samedi 23 mars 2024 à 11:15 - MAJ samedi 23 mars 2024 à 11:49

Le dernier bilan de l'attaque terroriste visant la salle de concert Crocus City Hall à Krasnogorsk, dans la banlieue de Moscou (Russie), vendredi soir, fait état d'au moins 115 morts, annonce le comité d’enquête russe. Le précédent bilan était de 93 décès.

Les services de sécurité russes (FSB) affirment ce samedi que les terroristes qui ont attaqué vendredi soir la salle de concert Crocus City Hall, dans la banlieue de Moscou, avaient des "contacts" en Ukraine et comptaient y fuir. "Après avoir commis l'attentat terroriste, les criminels comptaient franchir la frontière russo-ukrainienne et avaient des contacts appropriés du côté ukrainien", a assuré le FSB, cité par l'agence TASS. Les autorités russes ont annoncé ce samedi matin que onze suspects ont été arrêtés, dont les quatre assaillants. La voiture des tueurs, une Renault Clio, a été interceptée dans la région de Briansk, à près de 400 km au sud-ouest de Moscou, selon les autorités russes.

Mykhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne, a affirmé vendredi que l’Ukraine, qui fait face depuis deux ans à une offensive militaire russe, "n’a absolument rien à voir" avec cette attaque, qu’il a qualifiée d'"acte terroriste".

L'attaque du Crocus City Hall a été revendiquée dans la nuit de vendredi à samedi par le groupe État islamique (EI) dans un communiqué. Vendredi soir et samedi soir, c'est le groupe de rock russe "Piknik" qui devait se produire dans cette salle de concert, devant près de 7000 personnes. Les deux concerts étaient complets.

Vladimir Poutine a qualifié les avertissements américains de «pur chantage»

Le 7 mars dernier, deux semaines avant l'attentat, l'ambassade américaine en Russie avait publié une "alerte de sécurité" à l'attention de ses ressortissants. "Évitez les grands rassemblements au cours des prochaines 48 heures. L'ambassade surveille les informations selon lesquelles des extrémistes envisagent de cibler de grands rassemblements à Moscou, y compris des concerts", précisaient les services américains.

Trois jours avant l'attaque sanglante, le 19 mars, le président russe Vladimir Poutine a déclaré dans son discours prononcé devant le FSB, que "les déclarations provocantes récentes d’un certain nombre de responsables occidentaux sur de possibles attaques terroristes en Russie" ne sont qu'un "pur chantage".