Assassinat de Christian Maréchal dans les Yvelines : non-lieu prononcé après 17 ans d'investigations

Après près de deux décennies d'investigations, la justice a prononcé un non-lieu dans l'affaire de l'assassinat de Christian Maréchal, chef de la police municipale de Chambourcy (Yvelines), faute de preuves suffisantes pour incriminer quiconque, laissant une famille en quête de vérité.
Assassinat de Christian Maréchal dans les Yvelines : non-lieu prononcé après 17 ans d'investigations
Christian Maréchal était âgé de 59 ans lorsqu'il a été tué de 18 coups de couteau, en mars 2007. (DR)
Par Actu17
Le samedi 9 mars 2024 à 07:30

Dix-sept ans après l'assassinat de Christian Maréchal, chef de la police municipale de Chambourcy (Yvelines), la justice a rendu une ordonnance de non-lieu le 22 février, mettant un terme à une longue enquête jalonnée d'incertitudes et d'impasses. La décision, prise par le tribunal de Versailles, souligne l'absence de preuves suffisantes pour poursuivre quiconque dans cette affaire, en dépit d'efforts considérables des enquêteurs.

Le parquet de Versailles, contacté par l'AFP, a fait savoir que malgré les "très nombreuses et méticuleuses investigations" et les "multiples pistes" examinées, les enquêteurs n'ont pas réussi à identifier le ou les auteurs du crime. L'ordonnance stipule que "les éléments d'enquête retrouvés n'ont pas permis d'identifier l'auteur de ces faits".

Pedro D., la seule personne mise en examen, ne sera pas poursuivi faute de "charges suffisantes". Âgé de 40 ans et présentant des signes de schizophrénie, il avait été un temps considéré comme un suspect potentiel. Aucun lien direct n'a toutefois été établi entre lui et la mystérieuse lettre trouvée sur les lieux, prétendument signée par Al-Qaïda, ni avec le meurtre lui-même.

La famille demande le transfert au pôle cold cases de Nanterre

Le soir du 21 mars 2007, le corps de Christian Maréchal, alors âgé de 59 ans, a été découvert chez lui, lardé de 18 coups de couteau, dans un contexte particulièrement mystérieux marqué par l'absence de témoins, de traces d'effraction et de signes de lutte de la victime. La présence d'une empreinte ADN sous les ongles de la victime n'a pas non plus mené à une piste concluante.

La famille de la victime, représentée par Me Fanny Colin, a exprimé son regret quant à la clôture de l'enquête. L'avocate a annoncé à l'AFP l'intention de la famille de Christian Maréchal de demander le transfert du dossier au pôle "cold cases" de Nanterre, dans l'espoir de relancer les investigations au sein de cette juridiction spécialisée dans les affaires non résolues.