Chauffeur de bus tué à Bayonne : les deux accusés écopent de 15 et 13 ans de réclusion

Wyssem M. et Maxime G., les deux jeunes hommes jugé pour avoir tué Philippe Monguillot, un chauffeur de bus de 59 ans, à Bayonne, ont été condamnés ce jeudi, respectivement à 15 et 13 ans de réclusion criminelle, après cinq jours d'audience.
Chauffeur de bus tué à Bayonne : les deux accusés écopent de 15 et 13 ans de réclusion
Philippe Monguillot était âgé de de 59 ans.
Par Actu17
Le vendredi 22 septembre 2023 à 01:43

En juillet 2020, une altercation a éclaté entre Philippe Monguillot, un chauffeur de bus, et deux passagers, sur la question du port du masque. Le conducteur avait porté un coup de tête à l'un d'entre eux, Wyssem M., ce qui a conduit à une agression ultra-violente et mortelle. Philippe Monguillot a été roué de coups puis est décédé cinq jours plus tard à l'hôpital.

"Ils sont coupables. La société ne peut pas admettre qu'ils se comportent de cette manière sauvage, ils doivent être punis", a martelé l'avocat général, Marc Mariée, lors des réquisitions. La cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques a tranché ce jeudi, condamnant les accusés à des peines sévères : Wyssem M. et Maxime G. ont écopé respectivement 15 et 13 ans de réclusion criminelle.

Lors de sa première prise de parole au procès, Wyssem M. avait affirmé ne pas être "un monstre", et que cette histoire le "hantait". Son coaccusé, Maxime G., avait, lui, déclaré vouloir "payer sa dette à la famille de la victime, même si c'est impossible" et "laver la honte faite" à sa propre famille.

Les accusés ont assuré n'avoir «jamais souhaité la mort»

Le cas de Maxime G. était particulièrement délicat. Son avocat, Me Frédéric Dutin, a tenté de requalifier les faits pour réduire la peine encourue, en mettant en avant que son client n'avait pas participé à la phase finale de l'agression. Ce plaidoyer n'a pas convaincu la cour, qui a tout de même décidé de le condamner à une peine légèrement plus clémente que celle de son coaccusé. Wyssem M. et Maxime G. ont "demandé pardon" et assuré n'avoir "jamais souhaité la mort" de la victime.

Cette affaire avait bouleversé l'opinion publique et déclenché un vaste débat sur la sécurité dans les transports en commun. Selon Me Alexandre Novion, l'avocat des parties civiles, cette journée du 5 juillet 2020 était "une journée pleine de promesses" qui a basculé dans l'horreur.