Le lundi 10 novembre 2025 à 13:42 - MAJ lundi 10 novembre 2025 à 15:24
La cour d'appel de Paris a accepté ce lundi la demande de remise en liberté de l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, qui va être libéré sous contrôle judiciaire. L'ex-chef de l'État aura passé vingt jours en prison.
La Cour a estimé ce lundi qu’il n'y avait "pas de risque de dissimulation de preuves, de pression, de risque de concertation (...). Le maintien en détention provisoire n’est pas justifié". Dans le cadre de son contrôle judiciaire, la justice a interdit à Nicolas Sarkozy d'entrer en contact avec le garde des Sceaux Gérald Darmanin, qui lui avait rendu visite après son placement en détention.
"Le garde des Sceaux applique toujours les décisions de justice", a réagi l'entourage du ministre de la Justice Gérald Darmanin après l'interdiction faite à Nicolas Sarkozy d'entrer en contact avec ce dernier dans le cadre de son contrôle judiciaire.
«C'est très dur, ça l'est certainement pour tout détenu, je dirais même que c’est éreintant»
Durant l'audience d'examen de la demande de mise en liberté, Nicolas Sarkozy a affirmé que sa détention "est dure. C'est très dur, ça l'est certainement pour tout détenu, je dirais même que c’est éreintant". Apparaissant en visioconférence depuis la prison de la Santé, l'ancien chef de l'État a dit vouloir rendre hommage au personnel pénitentiaire qui "a été d’une humanité exceptionnelle et qui a rendu ce cauchemar, parce que c’est un cauchemar, supportable".
L'ancien président de la République a été condamné le 25 septembre dernier à cinq ans de prison ferme avec mandat de dépôt assorti d'une exécution provisoire pour association de malfaiteurs dans l'affaire du financement libyen présumé de sa campagne présidentielle. Le tribunal correctionnel de Paris l'a reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi, afin de solliciter un financement occulte de sa campagne. Nicolas Sarkozy a fait appel de cette décision.