Le vendredi 1 mars 2024 à 16:13 - MAJ vendredi 1 mars 2024 à 16:44
Jugé depuis le 19 février pour le meurtre du policier Éric Masson en mai 2021 à Avignon, Ilias Akoudad a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises du Vaucluse ce vendredi 1er mars, pour meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique. La peine a été assortie d'une période de sûreté de 20 ans.
L'avocate générale Florence Galtier avait requis ce jeudi une peine de réclusion criminelle à perpétuité face à la "dangerosité" de l'accusé et pour en "protéger la société". Ilias Akoudad a reconnu pour la première fois durant ce procès, être l'auteur du tir mortel, affirmant ne pas savoir que la victime était un policier. "Éric Masson a été exécuté sans sommation par un individu ivre de violence, fier du geste accompli", a estimé l'avocate générale, Florence Galtier, selon qui les aveux partiels du principal accusé à l'audience ont été "parfaitement orchestrés". Il était "absolument impossible" de prendre ces deux policiers pour des dealers concurrents, a insisté l'avocate générale.
Ilias Akoudad, 23 ans, dispose désormais de 10 jours pour faire appel de cette décision de justice.
Meurtre du policier Éric Masson: "Ce n'est pas une mort ordinaire" réagit Philippe Expert, avocat de la famille à l'issue du verdict
➡️ Ilias Akoudad a été condamné à 30 ans de prison dont 20 ans de sûreté pic.twitter.com/j9tLu4yFUt
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Deux amis d'Ilias Akoudad étaient jugés à ses côtés pour "recel de malfaiteurs". Ils ont été condamnés respectivement à trois ans de prison avec mandat de dépôt et deux ans de prison sans mandat de dépôt.
«La famille d’Eric a pris, elle, réellement perpétuité»
"Justice a été rendue : le meurtrier du policier Éric Masson est condamné à 30 ans de réclusion criminelle. Toucher à un policier, à un gendarme, c’est blesser la France", a réagi le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, suite à ce verdict, sur le réseau social X.
30 ans de réclusion criminelle pour meurtre et tentative de meurtre sur PDAP.
Ce qui importait était de reconnaître qu’Éric avait été tué parce que policier. Que le meurtrier ne pouvait ignorer le métier de l’homme qu’il a abattu.Ce n’est pas un fait divers. Mais un drame… pic.twitter.com/zljP0yOqur
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"Ce qui importait était de reconnaître qu’Éric avait été tué parce que policier. Que le meurtrier ne pouvait ignorer le métier de l’homme qu’il a abattu. Ce n’est pas un fait divers. Mais un drame français. De l’échec face aux ennemis de notre société", écrit Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO, sur le même réseau social.
"La cour d’assises d’Avignon vient de se prononcer. La sentence est tombée : 30 ans de réclusion criminelle avec 20 ans de sûreté pour le meurtrier. La famille d’Eric a pris, elle, réellement perpétuité", souligne Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance Police Nationale. "Nous avons une pensée particulière pour sa femme, ses enfants, sa famille, ses amis et ses collègues".