Mort de Nahel : 10 mois de sursis pour un homme qui a diffusé l’adresse du policier sur TikTok

Un homme de 36 ans a écopé d'une peine de 10 mois de prison avec sursis à Angers (Maine-et-Loire), pour avoir diffusé sur TikTok l'adresse de la famille du policier qui a ouvert le feu sur Nahel, à Nanterre, en juin dernier.
Mort de Nahel : 10 mois de sursis pour un homme qui a diffusé l’adresse du policier sur TikTok
Illustration. (ThePhotoFab / Shutterstock)
Par Actu17
Le jeudi 1 février 2024 à 22:36

Le tribunal correctionnel d'Angers (Maine-et-Loire) a rendu sa décision dans l'affaire de la diffusion de l'adresse personnelle du policier qui a mortellement blessé par balle Nahel, un adolescent de 17 ans qui était au volant, au cours d'une intervention de police, à Nanterre, le 27 juin dernier. Un homme de 36 ans a été reconnu coupable d'avoir partagé ces informations sensibles sur son compte TikTok et a écopé d'une peine de 10 mois de prison avec sursis, rapporte Ouest France.

L'affaire avait débuté suite à un signalement sur Pharos, la plateforme de signalement des contenus illicites sur internet, concernant un message accompagné de l'adresse du policier et de menaces explicites, diffusé sur TikTok le 2 juillet. L'enquête a permis de remonter jusqu'au suspect résidant à Angers, qui a été interpellé et dont le téléphone, contenant une photo du policier en tenue et l'adresse de sa famille, a été saisi.

«Un appel à la haine, à la violence et à la vengeance»

Absent lors de son procès, l'homme n'a pas nié les faits qui lui étaient reprochés. Morgane Cadoret, avocate du policier victime, a dénoncé "un appel à la haine, à la violence et à la vengeance", soulignant l'impact dévastateur de tels messages sur la famille du policier, "qui a dû quitter son domicile en urgence, escortée par des gendarmes".

La défense, représentée par Me Jean-Noël Bouillaud, a insisté sur "l'immense émotion de l’affaire quand elle a explosé", tout en mettant en avant "l'immense immaturité sur le plan affectif" de son client et son geste impulsif de partager un message dont il n'était pas l'auteur original.

Le tribunal a prononcé une peine plus sévère que les deux mois de prison requis par le procureur, qui a été assortie de la confiscation du téléphone du prévenu, et d'une obligation de dédommagement envers le policier et son épouse.