Mort de Nahel : 18 mois de prison pour un homme qui a dévoilé des informations sur le policier, sur Snapchat

Un homme de 20 ans a été condamné à 18 mois de prison, dont 12 avec sursis, après avoir partagé sur Snapchat les coordonnées personnelles du policier mis en examen suite à la mort de Nahel M., à Nanterre. L'individu a été interpellé suite à la publication de deux stories invitant à un rassemblement à Nanterre et révélant des informations personnelles sur le fonctionnaire.
Mort de Nahel : 18 mois de prison pour un homme qui a dévoilé des informations sur le policier, sur Snapchat
Illustration. (nikkimeel/Adobe Stock)
Par Actu17
Le vendredi 30 juin 2023 à 10:52

Un jeune homme de 20 ans a été condamné ce jeudi à 18 mois de prison, dont 12 mois avec sursis probatoire pendant 2 ans, pour avoir partagé sur le réseau social Snapchat les coordonnées personnelles du policier mis en examen dans l'enquête sur la mort de Nahel M., à Nanterre, rapporte BFMTV.

L'homme a été interpellé mercredi soir après avoir partagé deux stories sur Snapchat. Dans la première, il invitait ses abonnés à se réunir à l'avenue Pablo-Picasso de Nanterre, à 23h30. La deuxième story contenait une photo d'un post-it avec le nom et la ville de résidence du policier, accompagnée d'un commentaire : "C'est le nom de la ville ou le FDP qu'a tué notre frère habite".

Arrêté alors qu'il s'était rendu "par curiosité" sur le lieu mentionné dans sa première publication, la cité Pablo-Picasso, l'homme a été placé en garde à vue. C'est lors de cette garde à vue que les deux messages incriminés ont été découverts sur son téléphone.

«Bêtise crasse»

Devant le tribunal, le jeune homme jugé en comparution immédiate a expliqué qu'il avait trouvé l'image contenant les coordonnées du policier sur les réseaux sociaux, et qu'il l'a simplement "partagée", sans réfléchir aux possibles conséquences. Il a affirmé que seules une quinzaine de personnes avaient vu ses publications, selon la chaîne d'informations

L'avocate de la défense a plaidé pour la relaxe, arguant que son client, ayant commis une "bêtise crasse", avait "agi sans réfléchir". Malgré cela, le procureur a requis une peine d'un an de prison sous bracelet électronique.