Le lundi 10 février 2025 à 21:25
Un homme interpellé mardi 4 février après avoir agressé trois policiers devant la Préfecture de police de Paris a été mis en examen et placé en détention provisoire, a indiqué le parquet de Paris ce lundi. Il a été mis en examen notamment pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique.
Les faits se sont déroulés peu avant 13 heures, rue de la Cité, devant l’entrée du bâtiment, côté Notre-Dame de Paris. Les trois fonctionnaires de la brigade des réseaux ferrés franciliens (BRF) étaient en patrouille à proximité de la Préfecture lorsqu’ils ont été attaqués "par un individu qui s’est précipité sur [l’un d’entre eux] pour essayer de lui prendre son arme", avait détaillé le préfet de police, Laurent Nuñez. D’après les policiers visés, l’assaillant a "crié plusieurs fois 'Allah Akbar'" lors de son transport vers le commissariat.
Interpellé sur place, l’homme avait d’abord été placé en garde à vue avant d’être conduit mercredi à l’infirmerie psychiatrique. Sa garde à vue a repris jeudi, puis il a été présenté samedi à un juge d’instruction qui l’a mis en examen.
Visé par une OQTF depuis 2023
Au cours de ses auditions, le suspect a déclaré aux enquêteurs qu'il avait "une envie déterminée de mourir mais l’impossibilité religieuse de recourir au suicide", selon le ministère public. Concernant les propos qui lui sont attribués, il a "réfuté avoir tenu les propos rapportés" mais a affirmé qu'"il n’y avait 'pas d’autre dieu que dieu'", a précisé lundi le parquet. D’après une source proche du dossier, l’homme faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis septembre 2023.
Le suspect "n’a jamais été condamné judiciairement", a souligné le parquet mercredi 5 février. "Il a été interpellé à trois reprises en 2023. Une affaire de violences et menaces de mort au préjudice de son père a été classée au motif qu’aucune infraction n’était suffisamment caractérisée. En octobre 2023, alors qu’il lui était reproché d’avoir tenté de s’emparer de l’arme d’un agent de la SUGE, l’affaire avait été classée au motif de son irresponsabilité pénale. En décembre 2023, alors qu’il était soupçonné d’avoir tenté de prendre l’arme d’un policier lors d’un contrôle, l’affaire avait également été classée au motif de son irresponsabilité pénale, et de son hospitalisation d’office".
Peu après les faits, le parquet national antiterroriste (PNAT) avait indiqué être en "évaluation de la procédure", mais n'a finalement pas décidé de s’en saisir.