Mort de Nahel : sa mère souhaite «la peine de mort» pour le policier renvoyé aux assises

Lors d'une marche samedi dernier dans le Val-d'Oise, Mounia Merzouk a exprimé son souhait de voir le policier jugé pour le meurtre de son fils Nahel "prenne la peine de mort". Le fonctionnaire a été renvoyé en juin dernier devant la cour d’assises pour meurtre.
Mort de Nahel : sa mère souhaite «la peine de mort» pour le policier renvoyé aux assises
Mounia Merzouk sur le plateau de C l'hebdo, sur France 5, le 8 mars 2025. (capture écran vidéo)
Par Actu17
Le mercredi 16 juillet 2025 à 19:10

Deux ans après la mort de Nahel M., mortellement neutralisé par un policier à Nanterre (Hauts-de-Seine) lors d'un refus d'obtempérer, sa mère Mounia Merzouk a réaffirmé publiquement, samedi dernier, sa volonté de voir le policier auteur du tir lourdement condamné, évoquant "la peine de mort".

Lors d'une marche en hommage à Adama Traoré à Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise), Mounia Merzouk a pris la parole. "Je souhaite de tout mon cœur qu’au moins un policier prenne la peine de mort. Ça n’existe pas ici, mais qu’il prenne au moins la plus grande peine qu'il peut avoir", a-t-elle déclaré. Revenant sur la personnalité de son fils, elle a assuré qu'"on l’appelait Oui-Oui parce qu’il ne savait pas dire non. Il rendait service à tout le monde, aux jeunes, aux mamans, il les aidait à porter leurs courses jusqu’à chez elles". Elle a également insisté : "On aura au moins une justice pour tous ces jeunes, pour mon fils, il faut que ces policiers soient punis".

Ces propos interviennent alors que l'enquête judiciaire sur la mort de Nahel M. a connu une avancée majeure début juin. Les juges d'instruction du tribunal judiciaire de Nanterre ont ordonné le renvoi du fonctionnaire de police mis en examen devant la cour d’assises pour "homicide volontaire". Cette décision est conforme aux réquisitions du parquet formulées en mars.

Dans un communiqué, le tribunal a précisé qu’un procès "pourrait se tenir devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine au 2e ou au 3e trimestre 2026". L’avocat du policier, Me Laurent-Franck Lienard, a aussitôt contesté cette décision, dénonçant un "renvoi devant une cour d’assises exempt de sens" et annonçant un appel immédiat devant la cour d’appel de Versailles.

Âgé de 40 ans, le policier concerné, membre de la Compagnie territoriale de circulation et de sécurité routières des Hauts-de-Seine (CTCSR 92), a maintenu durant ses auditions avoir agi par crainte d’un drame : "Je continue de dire que je me suis senti en danger et je pense que je l’ai été". Selon ses déclarations, "au moment de mon tir, pour moi, mon collègue avait encore les bras à l’intérieur du véhicule, nous étions face à un conducteur qui, quelques secondes avant, a manqué de percuter deux personnes". Il a affirmé qu’il considérait alors que c’était "le seul moyen que j’avais à ma disposition pour stopper le véhicule".