Le vendredi 10 mai 2024 à 23:01
Une cagnotte en ligne sur la plateforme Leetchi a été ouverte pour soutenir les deux policiers du groupe de soutien des quartiers (GSQ) de 33 ans grièvement blessés par balles ce jeudi soir dans le commissariat du XIIIe arrondissement de Paris, ainsi que leurs familles. "Les collègues du GSQ 13 ouvrent cette cagnotte en soutien à Antho B. et Ludo S.", peut-on lire sur cette cagnotte, à laquelle plus de 100 personnes ont déjà contribué. Vous pouvez y accéder ici.
L'un des deux fonctionnaires, blessé à l'abdomen, avait toujours son pronostic vital engagé ce vendredi matin, a annoncé le préfet de Police de Paris, Laurent Nuñez. Le second agent, impacté à trois reprises, est désormais hors de danger.
L'homme qui a ouvert le feu venait d'être interpellé lorsque les faits se sont produits. Les policiers étaient intervenus dans un immeuble du quai de la Gare (XIIIe) après qu'un habitant a entendu des appels au secours dans l'appartement de sa voisine. Cette dernière, âgée de 73 ans, a reçu des coups de cutter au cou et aux bras. Les forces de l'ordre sont arrivées à temps, ont brisé la porte de son appartement et ont maîtrisé l'agresseur à l'aide d'un pistolet à impulsion électrique (PIE). Le suspect, qui serait âgé de 32 ans, a été ensuite conduit au commissariat.
C'est au moment de réaliser un dépistage avec un éthylomètre que l'agresseur s'est emparé de l'arme de service d'un des policiers, avant de faire feu. L'un des agents est parvenu à récupérer son arme et a ouvert le feu pour neutraliser l'agresseur, qui est hors de danger ce vendredi. Les deux victimes ont été transportées à l'hôpital en état d'urgence absolue.
Le parquet de Paris a annoncé que trois enquêtes ont été ouvertes dans ce dossier. Deux ont été confiées au 3e district de police judiciaire (DPJ) : l'une pour "tentative de meurtre sur la femme", la seconde pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l’autorité publique". La troisième a été confiée à l'inspection générale de la police nationale (IGPN) pour "violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique", et permettra de confirmer que le policier ayant ouvert le feu, a agi dans un cadre réglementaire de légitime défense. Les motivations du suspect devront être déterminées dans la suite des investigations.