Policiers mis en examen à Marseille : la cagnotte remise en ligne

La cagnotte GoFundMe en soutien aux familles des quatre policiers marseillais mis en examen pour l'agression d'un jeune de 21 ans a été rouverte. Alors que cette affaire suscite une vague de colère dans la police, le jeune Hedi, gravement blessé, a livré son témoignage ce mercredi.
Policiers mis en examen à Marseille : la cagnotte remise en ligne
La cagnotte ouverte par l'Amicale de la BAC sud de Marseille a été rouverte mercredi. (A17)
Par Actu17
Le mercredi 26 juillet 2023 à 22:52

La cagnotte lancée sur la plateforme GoFundMe pour soutenir les familles des quatre policiers mis en examen à Marseille, dans l'enquête sur la violente agression d'un jeune homme de 21 ans, a été rouverte ce mercredi en fin de journée.

Elle avait été suspendue dimanche matin suite à des signalements. Des documents ont été réclamés à l'organisateur, l'Amicale de la brigade anticriminalité (BAC) sud. GoFundMe a donc estimé que la collecte était conforme à ses règles d'utilisation.

Ce mercredi en fin de soirée, la cagnotte - accessible ici - avait dépassé 50 000 euros, versés par près de 2000 personnes. "Les fonds ne seront pas utilisés pour le paiement des frais de justice mais uniquement pour les besoins essentiels des policiers et de leur famille", peut-on lire dans la description. "Les sommes récoltées seront reversées en intégralité par l’Amicale Bac Sud aux familles des quatre policiers. La cagnotte sera clôturée le 15 août".

Vague de colère dans la police

L'un des quatre policiers, qui est âgé de 35 ans, a été placé en détention provisoire jeudi dernier, ce qui a provoqué une vague de colère dans les rangs policiers. Les forces de l'ordre estiment que cette mesure n'est pas justifiée et qu'elle aurait pu être évitée, alors que les trois autres fonctionnaires soupçonnés d'être impliqués dans cette affaire, ont été laissés libres sous contrôle judiciaire. Plusieurs centaines d'arrêts maladie ont été déposés par des policiers dans le sud-est de la France, mais également en région parisienne et dans le reste du pays. Les policiers, en grande majorité, évoquent de la fatigue et un burnout.

Hedi, la victime de cette violente agression survenue dans la nuit du 1er au 2 juillet à Marseille, durant les violentes émeutes, affirme avoir été la cible d'un tir de lanceur de balle de défense (LBD) au niveau de la tête, avant d'être roué de coups par plusieurs membres de la BAC, puis "laissé pour mort". Le jeune homme de 21 ans a subi plusieurs opérations en neurochirurgie ainsi qu'une autre pour une fracture de la mâchoire notamment. Selon son avocat Me Jacques-Antoine Preziosi, il pourrait perdre l'usage de son œil gauche. Hedi s'est exprimé dans une interview à Konbini, publiée ce mercredi soir. Il précise que les médecins ont dû lui retirer une partie de son crâne pour le sauver.