Le vendredi 16 juin 2023 à 08:20 - MAJ vendredi 16 juin 2023 à 08:51
Le mystère entourant la disparition de Karine Esquivillon, mère de cinq enfants, disparue depuis le 27 mars dernier, a pris fin tôt ce vendredi matin après la découverte de son corps comme révélé par Le Parisien. Le cadavre de la victime a été retrouvé dans un bois en Vendée, près de Challans, à environ une dizaine de kilomètres du domicile familial situé dans le village de Maché.
L'opération de recherche, conduite par les gendarmes de la section de recherche (SR) de Nantes, s'est déroulée aux alentours de 4 heures du matin. Un convoi de sept véhicules avait précédemment quitté la gendarmerie de La Roche-sur-Yon, où le mari, Michel Pialle, était interrogé.
Il évoque un tir accidentel
Ce dernier, âgé de 51 ans, avait nié toute implication dans la disparition de son épouse durant les deux mois suivant son absence. Mais durant les dernières heures de sa garde à vue, il est passé aux aveux. Le quinquagénaire affirme néanmoins que la mort de son épouse serait un accident tragique : il était en train de nettoyer son arme à feu lorsqu'un tire est accidentellement parti. Michel Pialle est tireur sportif et détenait à ce titre cinq armes à feu.
Le suspect va être déféré ce vendredi matin en vue de sa mise en examen dans le cadre de l'information judiciaire ouverte pour "enlèvement et séquestration" ainsi que "meurtre". Son placement en détention provisoire devrait être requis.
Le téléphone de la victime rallumé plusieurs fois
Les gendarmes ont placé Michel Pialle en garde à vue mercredi matin après avoir relevé de nombreuses incohérences et contradictions dans ses déclarations. Il affirmait que sa compagne avait quitté le domicile soudainement alors qu'il était parti à la recherche du chat de la famille qui s'était enfui. Michel Pialle a également déclaré qu'elle était partie se reposer entre les Landes et la Gironde, et qu'elle ne supportait plus de vivre avec un homme dont elle est séparée depuis près de quatre ans, mais avec qui elle continuait de vivre. Une rupture ignorée par l'entourage et les proches du couple.
Les enquêteurs ont également retrouvé le téléphone de Karine Esquivillon le 9 avril dernier, à environ trois kilomètres du domicile conjugal. L'appareil avait été rallumé à plusieurs reprises entre le 27 mars et le 9 avril précise Le Parisien. Et à chaque fois qu'il était réactivé, le téléphone bornait au même endroit que celui de Michel Pialle, dans le secteur de Maché. Des messages rassurants avaient été envoyés depuis le téléphone de la victime, à ses enfants.