Le mercredi 28 août 2024 à 21:58 - MAJ mercredi 28 août 2024 à 22:14
L'homme de 39 ans soupçonné d'avoir mortellement percuté l'adjudant Éric Comyn, à Mougins (Alpes-Maritimes), lors d'un refus d'obtempérer, a été mis en examen ce mercredi soir des chefs de "meurtre sur une personne dépositaire de l’autorité publique" et "refus d'obtempérer". Il a été placé en détention provisoire.
Durant sa garde à vue, le suspect qui est ressortissant cap-verdien, a déclaré qu'il avait "percuté le gendarme involontairement et, pris de panique" qu'il avait "quitté les lieux", a indiqué le parquet de Grasse dans un communiqué ce mercredi après-midi. "Il affirme n’avoir pas vu le gendarme sur la chaussée", précise la même source. L'homme, déjà condamné à dix reprises par le passé, a été soumis à un examen psychiatrique et l'expert a conclu "à ce stade, à son entière responsabilité pénale et à son accessibilité à une sanction pénale". Sa garde à vue a été levée et il a été déféré à 15 heures. Le parquet avait requis son placement en détention provisoire.
Dans une vidéo extraite des vidéoprotections qu'Actu17 a pu consulter en début d'après-midi - et qui a depuis été publiée sur les réseaux sociaux -, il est possible de voir le moment où le gendarme Éric Comyn a été percuté par la voiture du suspect. Le chauffard arrive sur la voie de gauche, passe sur la voie de droite puis accélère et percute très violemment le militaire, qui chute lourdement au sol. Le conducteur poursuit sa course à pleine vitesse et disparaît du champ de vision de la caméra. Le suspect a été interpellé quelques heures plus tard à Cannes, alors qu'il était alcoolisé.
«La France a tué mon mari»
La veuve d'Éric Comyn, Harmonie, s'est exprimée lors d'une cérémonie devant la mairie de Mandelieu-la-Napoule, ce mercredi matin. "La France a tué mon mari", a-t-elle répété. "Je remercie ma tendre France d'avoir tué mon époux. (...) La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme, son excès de tolérance".