Le mercredi 12 avril 2023 à 19:36 - MAJ mercredi 12 avril 2023 à 20:16
Le parquet de Marseille a annoncé ce mercredi dans un communiqué que les corps des deux dernières personnes disparues ont été retrouvés dans les décombres de l'immeuble effondré rue de Tivoli. Les huit victimes sont désormais identifiées, et l'hypothèse d'une explosion due au gaz reste privilégiée.
Parmi les victimes figurent un couple de trentenaires et un couple d'octogénaires. Bruno Sinapi, le fils de ce dernier couple, a déposé une plainte contre X pour homicide involontaire. Il a évoqué, à France 2, la voisine de ses parents, une femme de 88 ans vivant au premier étage, qui "perdait la tête" et avait "des problèmes récurrents avec le gaz". Selon M. Sinapi, les services sociaux, bien que prévenus, n'auraient rien fait pour résoudre ce problème.
Le Centre communal d'action sociale (CCAS) de Marseille confirme avoir été alerté par les parents de M. Sinapi au sujet de l'isolement social de leur voisine. Une assistante sociale s'est rendue chez elle le 30 mars. "Il a alors été convenu de mettre en place une aide ménagère, ainsi que de prévoir des travaux dans sa salle de bains, pour des questions d’accessibilité. Mais la question du gaz n’a jamais été évoquée", affirme le CCAS.
«Les éléments, tous convergents, confortent l’hypothèse d’une explosion due au gaz»
L'enquête judiciaire, ouverte pour "homicides involontaires", se concentre toujours sur l'hypothèse d'une explosion au gaz. "Les éléments, tous convergents, recueillis à ce stade de l’enquête confortent l’hypothèse d’une explosion due au gaz ayant causé l’effondrement de l’immeuble. Les services de GRDF et le Bataillon des Marins-Pompiers de Marseille indiquent ne pas avoir effectué d’intervention sur ce secteur dans les six mois précédents cet évènement. L’exploitation des compteurs de gaz trouvés dans les décombres est en cours", détaille le communiqué. "Le mécanisme ayant conduit à cette explosion restera à déterminer à l’issue d’investigations et d’opérations d’expertises qui seront nécessairement longues et complexes".
La procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, a souligné que seuls les appartements du rez-de-chaussée et du premier étage étaient équipés de gaz. Le compteur de l'octogénaire en question, retrouvé parmi les décombres, a été transmis à GRDF pour vérifier une éventuelle consommation anormale avant l'explosion.
L'immeuble, qui abritait cinq appartements dans un quartier résidentiel du centre-ville, a été totalement détruit lors de l'explosion survenue dans la nuit de samedi à dimanche.