Marche pour Adama interdite à Paris : huit plaintes de policiers visent Youssouf et Assa Traoré

Suite au rassemblement interdit organisé en mémoire d'Adama Traoré à Paris le week-end dernier, huit policiers au total ont déposé plainte contre Youssouf Traoré et sa sœur Assa Traoré.
Marche pour Adama interdite à Paris : huit plaintes de policiers visent Youssouf et Assa Traoré
Assa Traoré, le 10 juillet 2022 à Paris. (Victor Velter / Shutterstock)
Par Actu17
Le samedi 15 juillet 2023 à 01:32

Huit policiers ont déposé plainte contre Youssouf Traoré et sa sœur Assa Traoré, à la suite du rassemblement interdit organisé en mémoire d'Adama Traoré, le 8 juillet à Paris, comme révélé par RTL. La préfecture de police avait interdit le rassemblement, jugé à risque pour l'ordre public à la suite des violences urbaines récentes.

Trois des plaintes ont été déposées contre Assa Traoré pour "outrage" et "violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique", dans le cadre de l'enquête pour "organisation d’une manifestation interdite sur la voie publique", selon le parquet de Paris.

Youssouf Traoré fait face à cinq plaintes déposées par des fonctionnaires de police, dont une commissaire. Il est accusé de "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique", ainsi que de "menaces et de rébellion". Les faits présumés se seraient produits lors du rassemblement ainsi qu'au moment de son interpellation. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre l'interpellation de Youssouf Traoré par la BRAV-M. Blessé à l'œil et ayant subi un malaise, la garde à vue de ce dernier a dû être levée et il a été transporté à l'hôpital.

Des enquêtes visant les policiers

Suite à cette intervention de police, l'inspection générale de la police Nationale (IGPN) a été saisie d'une enquête pour "violences volontaires aggravées". Une seconde enquête a été lancée par l'IGPN après qu'une femme a été violemment projetée au sol pendant l'interpellation de Youssouf Traoré.

En outre, le parquet de Paris a confirmé avoir reçu deux plaintes de journalistes, visant les forces de l'ordre. Ces plaintes ont conduit à l'ouverture de deux enquêtes supplémentaires et distinctes, confiées à l'IGPN, pour "violences volontaires par personnes dépositaires de l'autorité publique ayant entraîné une incapacité totale de travail de moins de 8 jours". Un troisième journaliste a également annoncé son intention de déposer plainte pour des faits similaires.

Dans le même temps, une procédure judiciaire a été ouverte à l'encontre d'Assa Traoré, pour "délit d'organisation d'une manifestation non déclarée".