Mort de Jeremie Cohen : les deux suspects mis en examen et écroués

Le parquet avait requis leur placement en détention provisoire. Deux scènes de violences ont précédé le décès de la victime.
Mort de Jeremie Cohen : les deux suspects mis en examen et écroués
Jeremy Cohen a été victime de violences avant d'être percuté mortellement par un tramway à Bobigny. (DR)
Par Actu17
Le jeudi 14 avril 2022 à 19:06 - MAJ vendredi 15 avril 2022 à 11:01

Mise à jour 11 heures : Les deux suspects ont été mis en examen ce jeudi soir annonce le parquet de Bobigny. Le premier individu a été mis en examen "du chef de violences volontaires en réunion", le second "du chef de violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner". Les deux hommes ont été placés en détention provisoire.

19h00. Les deux suspects placés en garde à vue dans l'enquête sur la mort de Jeremie Cohen, 31 ans, mortellement percuté par un tramway à Bobigny (Seine-Saint-Denis) le 16 février dernier, vont être déférés ce jeudi en vue de leur mise en examen annonce le procureur de la République de Bobigny, Éric Mathais, dans un communiqué. Le parquet a requis leur placement en détention provisoire.

Ces deux hommes âgés de 27 et 23 ans, se sont présentés d'eux-mêmes aux policiers ce mardi avant d'être placés en garde à vue. "Au cours de leurs auditions, ils abordaient la chronologie des évènements", détaille le procureur. "Deux scènes de violences successives étaient décrites. Une première scène, qui n'apparaissait par sur la vidéo (diffusée sur les réseaux sociaux, ndlr), impliquait les deux individus et la victime. Une seconde scène de violence, visible sur la vidéo, intervenait ensuite toujours au préjudice de la victime. Un seul des individus y prenait part. Les motifs de l'agression restent à déterminer".

«Aucun élément objectif permettant de caractériser un motif discriminatoire»

"A l'issue de leurs déclarations en garde à vue, ces violences seraient à mettre en lien avec le comportement de la victime, auquel ils auraient réagi en lui portant des coups", poursuit le magistrat, ajoutant qu'"à ce stade, il n'existe aucun élément objectif permettant de caractériser un motif discriminatoire, en particulier antisémite, à l'origine de ces violences".

Le parquet a requis la mise en examen des deux suspects : du chef de "violences volontaires en réunion" à l'encontre de l'individu n'ayant participé qu'à la première scène de violences ; et du chef de "violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner" pour le second homme concernant les deux scènes de violences. Les investigations se poursuivent "activement sur commission rogatoire des magistrat instructeur".