Mort de Nahel : une reconstitution est prévue le 5 mai prochain

L'enquête sur la mort de Nahel, tué par le tir d'un policier lors d'une intervention pour un refus d'obtempérer à Nanterre en juin dernier, se poursuit. C'est dans ce cadre qu'une reconstitution se déroulera le 5 mai prochain.
Mort de Nahel : une reconstitution est prévue le 5 mai prochain
Un policier a ouvert le feu lors d'une intervention le 27 juin 2023, tuant le conducteur, Nahel, 17 ans, à Nanterre. (DR)
Par Actu17
Le mardi 9 avril 2024 à 15:47

Une reconstitution aura lieu le dimanche 5 mai dans l'enquête sur la mort du jeune Nahel, survenue le 27 juin 2023 à Nanterre (Hauts-de-Seine), a-t-on appris de sources policières, confirmant une information d'Europe 1. Les policiers ayant participé à cette intervention seront présents.

Le drame s'est déroulé au cours d'une intervention de police pour un refus d'obtempérer ce matin-là. Le policier, Florian M., a tiré un coup de feu sur le chauffard en train de redémarrer, malgré les injonctions des deux fonctionnaires de police qui étaient à son contact. Le conducteur, Nahel M., 17 ans, a été mortellement blessé par ce coup de feu. Le policier a été mis en examen pour "homicide volontaire" au terme de 48 heures de garde à vue, avant d'être placé en détention provisoire. Il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire le 15 novembre dernier.

Durant ses auditions dans les locaux de l'inspection générale de la police nationale (IGPN), le policier en cause - dont les états de service sont irréprochables -, a "expliqué son geste" pour "éviter une nouvelle fuite du véhicule", devant la "dangerosité du comportement routier" du conducteur et la "peur qu'il renverse quelqu'un", mais également par la "crainte d'être percuté" ou de "voir son collègue blessé par le mouvement du véhicule" a indiqué le parquet de Nanterre. Les deux policiers ont précisé durant leurs interrogatoires s'être "sentis menacés", lorsque le conducteur a redémarré, notamment à cause du fait qu'il y avait un mur "dans leur dos".

Le décès de Nahel avait donné lieu à une série de nuits d'émeutes dans de nombreuses villes de France.