Colère des agriculteurs : 91 personnes en garde à vue après une intrusion dans le marché de Rungis

91 personnes ont été interpellées et placées en garde à vue ce mercredi en fin de journée, à la suite d'une intrusion dans une zone de stockage du marché de Rungis. Une "ligne rouge" a été franchie a indiqué le préfet de police, Laurent Nuñez.
Colère des agriculteurs : 91 personnes en garde à vue après une intrusion dans le marché de Rungis
Des agriculteurs et des policiers près du marché de Rungis, ce mercredi 31 janvier 2024. (Remy Buisine)
Par Actu17
Le mercredi 31 janvier 2024 à 18:28 - MAJ mercredi 31 janvier 2024 à 21:23

21h20. Interrogé par BFMTV, le préfet de police Laurent Nuñez a annoncé que ce sont au total 91 personnes qui ont été placées en garde à vue suite à cette intrusion de manifestants, dans le marché de Rungis, et que des dégradations "ont été commises". "Nous ne saurions tolérer des troubles à l'ordre public, des débordements (...) c'est ce qu'il s'est passé aujourd'hui à Rungis", a-t-il indiqué. Selon le préfet de police, les forces de l'ordre interviennent "avec une grande modération", dans une "posture très constructive".

18h25. Des agriculteurs ont réussi à s'introduire à pied dans la zone Eurodelta de Rungis (Val-de-Marne), dans une zone de stockage, ce mercredi en fin d'après-midi.

Des dégradations ont été commises d'après des sources policières. Les forces de l'ordre sont rapidement intervenues et ont interpellé 79 personnes. Ces dernières ont toutes été placées en garde à vue pour "dégradation du bien d’autrui en réunion" et "participation à un groupement formé en vue de la préparation de dégradations de bien", a indiqué le parquet de Créteil.

Plus tôt dans la journée, en fin de matinée, 15 personnes arrivées sur des tracteurs, au marché de Rungis, ont été interpellées et placées en garde à vue du chef d'"entrave à la circulation des véhicules sur une voie publique", a indiqué le parquet de Créteil.

Ce mercredi matin, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a rappelé qu'il "ne laisserait pas faire" les agriculteurs, s'ils ne respectaient pas les "lignes rouges", et notamment de ne pas bloquer le marché de Rungis, les aéroports parisiens et la capitale.