Le lundi 27 mars 2023 à 20:02
Une deuxième personne, grièvement blessée durant les violences lors de la manifestation à Sainte-Soline, se trouve actuellement dans le coma, a-t-on appris, confirmant une information de BFMTV.
D'après une femme qui se présente comme la mère de ce manifestant blessé, son fils, Michael, 34 ans, est en train de subir une "opération du cerveau". Elle a insisté sur le fait qu'il n'est pas affilié aux black blocs ou à d'autres mouvements radicaux. Le groupe "Soulèvements de la terre" - qui fait partie des organisateurs de la mobilisation - a publié un communiqué ce lundi, expliquant que ce deuxième manifestant dans le coma avait été "touché à la trachée", et que ses jours sont en danger.
Un homme toujours entre la vie et la mort
Un premier manifestant de 30 ans a également été gravement blessé au niveau de la tête lors des affrontements de samedi. Le parquet de Niort a annoncé dimanche que son pronostic vital était engagé, ce qui est toujours le cas ce lundi selon plusieurs sources proches du dossier. Le parquet a également annoncé dimanche l'ouverture d'une enquête sur les circonstances ayant conduit à de graves blessures pour trois manifestants, dont une femme de 19 ans et un homme de 27 ans.
Les organisateurs du mouvement estiment que plus de 200 personnes ont été blessées, dont 40 gravement, tandis que le bilan du parquet fait état de 47 militaires blessés, dont deux grièvement, et sept manifestants pris en charge par les secours. L'écart entre ces chiffres peut s'expliquer par le fait que le bilan du parquet ne tient compte que des blessés officiellement secourus.
200 personnes fichées S
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a précisé ce lundi soir lors d'une conférence de presse, qu’il avait été dénombré "200 personnes connues des services de renseignement dont de nombreux fichés S parmi le millier d’individus radicaux présents". Il a fait valoir que les gendarmes déployés dans les Deux-Sèvres avaient fait "face à un déferlement de violence inouï de la part d’individus armés, violents". "Ils avaient pour projet de blesser ou de tuer des gendarmes".
Gérald Darmanin: "À Sainte-Soline, on a dénombré 200 individus connus des services de renseignement dont de nombreux fichés S" pic.twitter.com/TE5VHB3Tmw
— BFMTV (@BFMTV) March 27, 2023
"Les forces de l’ordre n’ont pas empêché les secours d’intervenir, ce sont les gendarmes et les secours qui ont été empêchés d’intervenir par certains casseurs", a ajouté le ministre, en faisant référence à une polémique disant que les militaires auraient gêné les secours.