Le vendredi 4 mars 2022 à 16:48
L'invasion russe se poursuit en Ukraine et des villes du pays sont déjà tombées. La capitale, Kiev, résiste toujours. Les troupes russes se sont retrouvées face à une résistance que le Kremlin avait vraisemblablement sous-estimée.
Le président ukrainien est une cible. Sa communication depuis le début de la guerre est omniprésente et régulière sur les réseaux sociaux. Mais depuis plusieurs jours, Volodymyr Zelensky, 44 ans, a cessé de faire des vidéos en pleine rue. Une mesure de sécurité pour éviter d'être facilement localisé. Car selon le quotidien anglais The Times, le président ukrainien a échappé à trois tentatives d'assassinat en l'espace d'une semaine. Des actions qui n'ont pas abouti grâce à des éléments infiltrés du FSB, les services russes de renseignement, qui auraient fourni des informations aux Ukrainiens. "Je peux dire que nous avons reçu des informations du FSB, qui ne veut pas participer à cette guerre sanglante. Et grâce à cela, le groupe d'élite de Kadyrovtsy a été détruit, celui qui venait ici pour éliminer notre président", a expliqué à la télévision ukrainienne Oleksiy Danilov, secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense.
Au total, deux groupes auraient reçu comme mission de tuer Volodymyr Zelensk. D'abord, des mercenaires du groupe Wagner, non reconnus par la Russie mais proche du Kremlin, qui auraient infiltré Kiev, il y a déjà plusieurs semaines, avant même le début de l'offensive russe. Ces derniers, dont le nombre est estimé à 400 dans la capitale ukrainienne, avaient sans doute prévu de tuer le président ukrainien lors du début de l'invasion, en profitant de la panique. De nombreux mercenaires de ce groupe auraient déjà été éliminés. "Le risque d'une telle opération serait très élevé et Wagner s'apprêterait à subir des pertes. (...) Une telle tâche serait probablement leur plus grande opération à ce jour, ayant déjà mené des opérations obscures dans pas moins de 12 pays à travers le monde", détaille une source au Times.
Il y a ensuite des des Tchétchènes envoyés par Ramzan Kadyrov, le président du pays, qui auraient eux aussi comme ordre d'assassiner Volodymyr Zelensky. Ces hommes que l'on appelle aussi les "kadyrovtsy", en hommage à la dévotion qu'ils portent à leur chef, sont près de 12 000 à avoir rejoint l'offensive russe. Volodymyr Zelensky a refusé les propositions d'exfiltration, des Américains notamment, et souhaite rester en Ukraine. Il a notamment répondu à Joe Biden "avoir besoin de munitions, pas d'un taxi".