Le lundi 24 février 2025 à 23:37
Mohamed Amra, arrêté samedi 22 février à Bucarest (Roumanie) après neuf mois de cavale, a décidé de faire appel de sa remise aux autorités judiciaires françaises dans le cadre de l’exécution d’un mandat d’arrêt européen. Cette décision, révélée par Paris Match, a été confirmée par une source judiciaire française.
Le narcotrafiquant, surnommé "La Mouche", présenté à une magistrate de la cour d’appel de Bucarest dimanche 23 février, avait initialement accepté d’être remis à la France. Il avait alors déclaré "ne pas reconnaître les faits commis" tout en assurant vouloir "respecter la décision des autorités françaises". Son avocate, Me Maria Marcu, avait confirmé ce choix à la presse.
L’appel formulé par Mohamed Amra ne serait néanmoins pas recevable en droit roumain, selon nos confrères, qui précisent que le fugitif était en possession d’une fausse carte d’identité française lorsqu'il a été arrêté par les policiers roumains.
«Pour faire du tourisme»
Une perquisition menée dans son appartement à Bucarest a permis la saisie d’un téléphone portable. L’appartement avait été loué pour plusieurs mois, avec trois mois de loyer déjà réglés. Interrogé brièvement par la police locale, Mohamed Amra a d'abord déclaré être venu en Roumanie "pour faire du tourisme" avant d’évoquer une "opération de chirurgie esthétique", puis un futur départ vers la Colombie.
25 personnes au total ont été placées en garde à vue depuis samedi dans l'enquête sur l'évasion de Mohamed Amra, a indiqué ce lundi après-midi la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, lors d'une conférence de presse. Trois d'entre elles ont été remises en liberté. La magistrate a décrit "une organisation criminelle déterminée" avec une "spécialisation des équipes", ayant permis l'attaque du convoi pénitentiaire transportant le narcotrafiquant, au péage d'Incarville (Eure) le 14 mai 2024, ainsi que sa cavale.